Les révélations sur l’école Stanislas et Oudéa-Castéra ravissent les détracteurs de Parcoursup

Un rapport d’inspection épingle les pratiques de l’établissement privé parisien, qui contournent la plateforme de vœux des lycéens pour leurs études supérieures.
DAMIEN MEYER / AFP Un rapport d’inspection épingle les pratiques de l’établissement privé parisien, qui contournent la plateforme de vœux des lycéens pour leurs études supérieures.

ÉDUCATION - L’établissement scolaire privé parisien Stanislas se serait bien passé de cette nouvelle publicité. Comme le révèle Mediapart samedi 20 janvier, le lycée du 6e arrondissement est maintenant pointé du doigt pour une pratique qui contourne Parcoursup.

Stanislas épinglé pour avoir « contourné » Parcoursup, le directeur de l’établissement privé se défend

Un rapport d’inspection dévoilé cette semaine par le média en ligne relève ainsi qu’à Stanislas, « certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup » en échange de la « garantie d’être admis » en classe préparatoire au sein de l’établissement. Le fils de la ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra a bénéficié de cette pratique, selon Mediapart.

Rappelons que Parcoursup est une plateforme censée favoriser une meilleure égalité des chances dans l’accès aux études supérieures. Ces nouvelles révélations n’ont pas manqué de faire réagir l’opposition de gauche, qui dénonce depuis des années la mise en place de cette plateforme.

« Enfin une ministre de l’Éducation macroniste qui reconnaît que Parcoursup, c’est pas possible. Évidemment qu’elle va du coup maintenant tout faire pour mettre fin à ce système qui angoisse les élèves et leurs parents ! », ironise ainsi la cheffe des Écologiste Marine Tondelier sur X.

Son homologue au PS, Olivier Faure, s’interroge : « Comment la ministre de l’égalité des chances peut-elle conserver une légitimité à s’exprimer sur Parcoursup, sur ses avantages et ses travers, sur ses réformes nécessaires ? »

Manon Aubry demande la fin de Parcoursup

« Parcoursup, c’est comme l’école publique pour la ministre de l’Éducation : c’est pas pour les privilégiés. Amélie Oudéa-Castera doit partir et Parcoursup avec ! », a elle réclamé l’eurodéputée Manon Aubry.

Comme d’autres élus de la Nupes, le député écologiste Benjamin Lucas s’est fendu d’un message virulent sur X : « Le maintien de la ministre de l’éducation nationale à son poste était déjà une insulte à tous les enseignants du public. Elle est désormais doublée d’un crachat à la figure de tous les jeunes soumis à la broyeuse Parcoursup. »

Contacté par l’AFP, l’entourage d’Amélie Oudéa-Castéra n’était pas joignable dans l’immédiat ce dimanche 21 janvier. Mais, dans une réponse fournie à Mediapart, il a fait savoir que « comme d’autres familles », celle de la ministre « a suivi la procédure prévue par Stanislas et chacune des étapes prévues par Parcoursup ».

En ce début d’année, l’établissement privé catholique Stanislas a rencontré la notoriété du grand public depuis la polémique déclenchée par les propos d’Amélie Oudéa-Castéra justifiant la scolarisation de ses trois enfants dans cette école, tout en dénigrant l’enseignement public.

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