La Réunion: pourquoi le cyclone Belal pourrait "marquer l'histoire" de l'île

Un cyclone "qui pourrait marquer l'histoire" de La Réunion. Ce sont des mots forts qu'a employé Météo-France pour décrire le cyclone Belal qui va frapper l'île située dans l'océan Indien ce lundi 15 janvier au matin. Une île d'ailleurs placée en vigilance violette à partir de 6 heures (heure locale, soit 3 heures en métropole). Ses 900.000 habitants ainsi que les services de secours et de sécurité sont confinés.

Si le cyclone qui devrait devenir "intense" est jugé si dangereux, c'est parce que son œil devrait traverser l'île, générant dans son sillage des vents extrêmement forts.

"Une telle menace n'avait pas été connue depuis le cyclone Firinga en janvier 1989", précise l'agence météorologique. Voire depuis Jenny en 1962 qui avait fait 37 morts, les procédures d'alerte et de prévention n'étant pas encore effectives. Deux événements ancrés dans la mémoire des Réunionnais.

Des rafales autour de 200 voire 250 km/h sont attendues, ainsi qu'une importante houle cyclonique avec des vagues en moyenne de 8 mètres de haut pouvant aller jusqu'à 12-15 mètres.

Une direction différente des précédents cyclones

Des cumuls de pluies très importants sont également attendus ce lundi: en 24 heures, il pourrait tomber environ 1.000 mm de pluie. Le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, a même alerté sur des crues pouvant atteindre des niveaux non atteints depuis des décennies voire depuis un siècle.

Lors du dernier cyclone tropical intense qu'a connu l'île habituée aux phénomènes extrêmes, Bejisa, il y a dix ans en 2014, les rafales n'avaient pas dépassé les 178km/h. Une personne avait toutefois perdu la vie.

En 2002, le cyclone Dina, qui avait engendré des vents au-delà de 277km/h était heureusement passé à 65 kilomètres des côtes de La Réunion.

Autre différence avec ses prédécesseurs: Belal devrait arriver par le nord-ouest, et non par le nord-est. Une possible conséquence du changement climatique selon la maire de la ville de Saint-Denis de La Réunion, Ericka Bareigts, qui s'est exprimée au micro de BFMTV.

La directrice interrégionale de Météo-France a précisé lors d'une conférence de presse ce dimanche que "c'est bien toute l'île qui sera concernée".

Article original publié sur BFMTV.com