Résultats législatives: François Hollande en tête au premier tour dans la 1re circonscription de Corrèze

Le retour du "président normal" face au "danger" de l'extrême droite. François Hollande termine en tête ce dimanche 30 juin du premier tour des élections législatives dans la 1e circonscription de Corrèze, avec 37,90% des voix, selon des résultats provisoires. L'ancien président socialiste, investi par le Nouveau Front populaire, affrontera au second tour deux autres candidats dans le cadre d'une triangulaire: la candidate RN Maïtey Pouget (30,54%) et le candidat LR Francis Dubois (28,71%).

Lors de sa prise de parole après le premier tour, François Hollande a appelé au rassemblement face au RN "le plus large", réunissant "tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la République" et ce "quel que soient les décisions que prendront les états-majors politiques".

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Il a également exhorté les électeurs à empêcher que l'extrême droite l'emporte "non pas simplement dans cette circonscription" de Corrèze mais aussi "dans d'autres circonscriptions".

Pour rappel, lors des élections européennes du 9 juin dernier, la liste RN de Jordan Bardella était arrivée en tête dans cette circonscription avec 31,64% des voix, devant la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann (15,76%) et la liste Renaissance de Valérie Hayer (11,21%).

Aux élections législatives 2022, François Hollande n'était pas candidat. C'était Sandrine Deveaud, candidate sous l'étiquette Nupes, qui portait les couleurs de la gauche. Elle était arrivée en tête du premier tour avec 25,4% des suffrages, devant Francis Dubois, candidat Les Républicains (20,62%). Au second tour, il l'avait emporté avec près de 54% des voix, devant l'alliance de gauche.

Retour dans l'arène

En retrait de l'arène politique depuis la fin de son mandat en 2017, cette candidature aux législatives de l'ancien président socialiste a signé son retour sur la scène nationale. Élu député socialiste de Corrèze entre 1988 et 1993, et 1997 et 2012, il s'est présenté cette fois sous l'étiquette de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), au sein de laquelle cohabitent La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Place publique (PP), Les Écologistes ou encore le Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

Pour ces législatives, François Hollande n'avait pas d'opposant investi par le camp présidentiel, Ensemble. La majorité avait en effet choisi de ne pas présenter de candidat face à un sortant, membre de "l'arc républicain" - hors LFI et RN - et mieux placé pour être élu. Elle a donc choisi de soutenir Francis Dubois, député sortant Les Républicains (LR), opposé à l'alliance de son parti avec le Rassemblement national (RN).

"Rassemblement nécessaire"

François Hollande ayant été très critique de la Nupes en 2022, son ralliement à l'union des gauches a surpris. Un ralliement motivé par la dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron, après la large victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes.

"Je n'avais pas prévu de me mettre dans une quelconque élection. Il a fallu qu'un évènement grave se produise", a assuré François Hollande. "Le rassemblement était nécessaire."

Une candidature en responsabilité, a-t-il défendu toute la campagne. "Depuis la Libération, l'extrême droite n'a jamais été aussi proche d'accéder au pouvoir". Sans aucune autre ambition personnelle, ni "visée sur 2027", a-t-il promis.
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