Les réservations en Tunisie annulées en masse par les touristes français

Les voyageurs ont, pour une large part, préféré changer de destination au sein du Bassin méditerranéen.

Echaudés par le nouvel attentat après l’attaque du musée du Bardo, les vacanciers se rabattent sur d’autres destinations dans le Bassin méditerranéen. Mais elles sont plus coûteuses.

Edgard pensait renouer avec des souvenirs d’enfance. «La Tunisie, j’y allais avec mes parents quand j’étais petit», se souvient-il. Début juin, Edgard pousse la porte d’une agence de voyages. En tête, le sable fin des plages de Djerba, «du repos et des activités nautiques bien moins chères qu’en France». Départ prévu : fin du mois d’août.

«Lorsque j’ai réservé, je ne pensais plus aux attentats. Il peut y en avoir partout», explique-t-il. Après les 21 morts de l’attentat du musée du Bardo, le tourisme et les réservations commençaient juste à repartir. Mais vendredi 26 juin, le Breton âgé de 22 ans allume son poste de télévision. Il découvre les images des corps des touristes tués sur la plage de Sousse. Nouvel attentat et nouveaux doutes. Edgard réfléchit quelques jours, puis cède à la panique. «J’ai écrit Djerba sur Twitter pour voir ce que les gens disaient. Beaucoup écrivaient que le futur attentat aurait lieu sur l’île. Ça m’a refroidi.»

Edgard n’est pas le seul à avoir annulé son séjour. Quelques heures après l’attentat, l’ensemble des agences de voyages propose à leurs clients ayant des billets pour la Tunisie en juillet la possibilité de modifier leur destination. Ou de partir plus tard. Réactions immédiates : le Snav (le syndicat national des agences de voyage) enregistre 80% d’annulation de ses réservations pour juillet. Le Seto (syndicat des tour-opérateurs) constate entre 25 à 50% d’annulations.

Des records de fréquentation dans d'autres pays

La plupart de ceux qui renoncent optent pour d’autres destinations, généralement au soleil. Les cartes touristiques dans le Bassin méditerranéen sont rebattues. Edgard s’envolera avec sa copine en Turquie et piochera un peu plus dans ses économies. «Ça nous coûte 200 euros de plus, chacun. Et nous avons dû payer 100 euros pour annuler», (...)

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