Réseaux sociaux : la dure réalité des victimes face au phénomène des « nudes »

Les photos illicites se multiplient sur différentes applications (illustration).
Les photos illicites se multiplient sur différentes applications (illustration).

Des photos dénudées diffusées massivement sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie sans le consentement des personnes concernées. Le phénomène, souligné par nos confrères de 20 Minutes, a pris une ampleur inquiétante depuis le confinement du printemps 2020. On parle ici de centaines de victimes dont les photos sont partagées chaque jour via des comptes « fisha », pour « affiche » en verlan, auprès de milliers d?internautes.

Face à l?ampleur du phénomène et à l?inaction des plateformes, l?application de messagerie Telegram en tête, les forces de l?ordre sont peu armées pour poursuivre les personnes à l?origine de ces comptes. Auprès de 20 Minutes, l?association Stop Fisha, créée par des étudiantes pour lutter contre ce type de pratiques, témoigne. Elle explique que, « pendant le premier confinement, des centaines de comptes fisha se sont créés en France ». « Après Snapchat, les détenteurs de ces comptes ont migré vers Telegram, où la modération est quasi inexistante », précise l?association. Déjà plus de 850 comptes ont été fermés et un millier de victimes de cyberharcèlement ont été épaulées par l?association, selon 20 Minutes.

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Les victimes portent trop rarement plainte

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