Le républicain élu député avec un CV bidon

“Je suis gêné et désolé d’avoir enjolivé mon CV […]. On fait des choses bêtes dans la vie”, a déclaré George Santos au New York Post. Élu en novembre dans l’État de New York, ce républicain de 34 ans compte pourtant bien siéger à la Chambre des représentants, à partir de janvier.

Dans l’interview accordée le 26 décembre au tabloïd conservateur, Santos reconnaît n’avoir “jamais travaillé directement” pour Goldman Sachs et Citigroup, à Wall Street. Il regrette des “mots mal choisis”, affirmant qu’il travaillait en fait pour une société qui traitait avec les deux géants de la finance.

Il avoue également qu’il n’a jamais décroché de diplôme universitaire, alors qu’une biographie officielle le présente comme ancien étudiant de la New York University et du Baruch College, diplômé en finance et en économie, rappelle The New York Times, qui a mis au jour ces mensonges.

George Santos admet aussi ne pas être propriétaire de son logement, alors qu’il avait déclaré posséder un portefeuille immobilier de 13 propriétés. Par ailleurs, le futur député révèle avoir été marié à une femme pendant des années, lui qui est devenu “le premier républicain ouvertement gay à conquérir un siège à la Chambre des représentants”, ajoute The New York Times.

Un exemple “stupéfiant” de falsification

En revanche, il nie résolument avoir commis une infraction pénale, “alors que le New York Times a découvert des archives judiciaires au Brésil montrant que Santos avait été inculpé pour fraude dans sa jeunesse”, rappelle le quotidien. Il y est identifié “par son nom complet, sa date de naissance et les noms de ses parents”.

Il réfute aussi les allégations de la chaîne CNN et de la revue juive The Forward, selon lesquelles il aurait laissé croire à tort qu’il avait des ascendants juifs, en affirmant sur son site de campagne que ses grands-parents étaient nés en Europe et avaient fui la Shoah pour le Brésil durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour The New York Times, toute cette histoire constitue “l’un des exemples les plus stupéfiants de falsification par un futur parlementaire d’éléments essentiels de sa biographie. Santos a maintenu ses mensonges durant deux campagnes d’affilée pour entrer au Congrès, la première ayant échoué”.

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