Répression. En Algérie, la condamnation d’une enseignante engagée crée l’indignation

En Algérie, on ne compte plus les atteintes officielles à la liberté d’expression. Le dernier en date concerne une enseignante de 45 ans, Dalila Touat, qui vient d’écoper de 18 mois de prison ferme pour “outrage à des fonctionnaires et institutions de l’État”, “diffamation” et “publications portant atteinte à l’ordre public” après avoir exprimé ses opinions sur les réseaux sociaux.

Pour son avocat, Farid Khemisti, Dalila Touat est une “icône de la contestation à Mostaganem”. Le journal Liberté titre : “La pasionaria de Mosta”. Ce statut lui a valu la sévérité des juges. Le tribunal de la région du nord-ouest du pays a condamné, lundi 18 janvier, l’enseignante à 18 mois de prison ferme.

“Fougueuse, qui n’a pas la langue dans sa poche”, telle que la décrit Liberté, cette diplômée de physique au chômage était devenue en 2011 la porte-parole d’une association de défense des droits des diplômés chômeurs, raconte le site d’information indépendant.

Mais c’est huit ans plus tard, alors que le vent du Hirak souffle sur tout le pays, qu’elle devient l’une des figures les plus en vue de la contestation du régime d’Abdelaziz Bouteflika à Mostaganem. Elle est de toutes les marches et est très active sur les réseaux sociaux. Nul doute, selon la presse, que c’est ce qui mène la justice à s’intéresser à elle.

En novembre dernier, elle est ainsi accusée d’avoir tenté de perturber l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et “d’avoir incité les citoyens à ne pas voter lors du référendum sur la Constitution (1er novembre 2020)” et pour “outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, précise le journal El Watan.

Procès politique

Le 3 janvier, la militante est écrouée

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