En réponse à Dupond-Moretti, Darmanin "réitère le mot d'ensauvagement"

Gérald Darmanin à Choisy-le-Roi.  - BFMTV
Gérald Darmanin à Choisy-le-Roi. - BFMTV

"On peut être en désaccord sur les mots, on est d’accord sur les actions communes", veut croire Gérald Darmanin. En déplacement ce mardi à Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne où il a évoqué l'amende de 200 euros dévolue aux détenteurs de cannabis, le ministre de la Justice s'est trouvé, au cours d'un tête-à-tête avec les journalistes présents sur place, contraint de réagir à la sortie matinale du Garde des Sceaux.

"Des échos de permanence électorale"

Eric Dupond-Moretti a en effet retoqué sur les ondes d'Europe 1 une expression très affectionnée par Gérald Darmanin pour caractériser la situation sécuritaire française: "ensauvagement". Pour le ministre de la Justice, elle a le tort de développer "le sentiment d’insécurité qui est pire que l'insécurité elle-même"'. A Choisy-le-Roi, l'ex-maire de Tourcoing a persisté: "Personnellement, j'ai utilisé le mot d''ensauvagement' et je le réitère". "En tant qu’élu local, j’ai constaté des actes de sauvagerie", a-t-il affirmé. Il a ajouté plus tard: "'Ensauvagement', c’est un mot qui fait naître des échos de permanence électorale".

Le ministre de l'Intérieur a pris appui sur l'actualité pour justifier l'emploi de ce concept, cité notamment par l'extrême-droite ces dernières années. Il a en effet mentionné les coups portés à une jeune fille de 17 ans par les membres de sa propre famille, qui l'ont par ailleurs tondue, car elle fréquentait un chrétien, ou encore les violences exercées à diverses occasions ces dernières semaines contre des policiers, il a posé: "Je considère que ce sont des actes de sauvagerie." "Je peux comprendre les sensibilités des uns et des autres et les respecte, mais ce sont les situations qui sont choquantes", a-t-il fait valoir.

Article original publié sur BFMTV.com