Une réplique du gigantesque trône de Bokassa vendue aux enchères
C’est un trône maudit. Un immense aigle « assis » de trois mètres sur quatre, aux ailes déployées, devant lequel Jean-Bedel Bokassa s’est couronné lui-même empereur de Centrafrique, le 4 décembre 1977.
Dans un palais des sports de Bangui reconverti – l’Église ayant refusé que son représentant sacre l’empereur ‒ habillé d’un manteau rouge de douze mètres de long frappé d’étoiles, d’abeilles et de l’emblème impérial, « Bokassa Ier » est né ce jour-là, un an après l’instauration de l’empire, onze ans après son arrivée au pouvoir grâce à un coup d’État.
Ce trône impérial est devenu le symbole de la mégalomanie du personnage. Pesant deux tonnes, confectionnées avec 900 plumes en fonte sur une armature en bois, il a été réalisé par l’artiste Olivier Brice. Une réplique à l’identique du trône sera vendue le 26 mai au château d’Artigny, par la maison Rouillac.
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La couverture de Paris Match du 16 décembre 1977, avec Bokassa Ier. © Jean-Claude Deutsch
Mise à prix ? 10 000 euros, loin des 2 500 000 dollars de l’original, mais tout de même. Pesant plusieurs centaines de kilos, il nécessite plusieurs personnes pour le déplacer. Il a déjà été exposé au « palais Vivienne » à Paris et au château de Condé, ancienne propriété du marquis de Sade, dans l’Aisne. Il a été réalisé en acajou doré à la feuille d’or et le siège, creusé dans le ventre de l’aigle, est en velours rouge.
On ne sait rien de son actuel propriéta...