Répit. En Thaïlande, l’apaisement après une semaine de tensions

Une semaine après son instauration, l’état d’urgence renforcé a été levé le jeudi 22 octobre en Thaïlande. Mais les étudiants ont donné un délai de trois jours au Premier ministre, Prayuth Chan-ocha, pour démissionner.

Une semaine après son introduction, l’état d’urgence renforcé a été levé en Thaïlande le jeudi 22 octobre, rapporte le magazine Nikkei Asia. Et les rues de la capitale thaïlandaise étaient calmes en fin de journée, malgré la fin de l’interdiction de tout rassemblement de plus de cinq personnes.

Depuis la mise en place de l’état d’urgence renforcé, de très jeunes manifestants bravaient chaque jour cette interdiction pour demander notamment la démission du Premier ministre thaïlandais, Prayuth Chan-ocha, et de son gouvernement. Le 16 octobre, la police avait utilisé des canons à eaux contre écoliers et étudiants, suscitant de nombreuses condamnations.

Un mouvement d’ampleur

La décision prise le 15 octobre de renforcer l’état d’urgence, en place depuis mars du fait de la crise sanitaire, n’avait pas empêché les étudiants de se rassembler quotidiennement dans la capitale. Tous les soirs, des petits groupes se formaient dans différents points de la ville avant de se disperser dans le calme. Une manière de maintenir la pression sur le gouvernement.

Depuis juin dernier, le mouvement des étudiants n’a cessé de prendre de l’ampleur. Les très jeunes manifestants demandent la démission du Premier ministre et de son gouvernement, des réformes constitutionnelles, ainsi qu’une réforme de la monarchie. Un tabou tant l’institution royale était jusque-là intouchable et protégée par une loi très stricte de lèse-majesté.

Ultimatum

Dans une allocution télévisée, mercredi soir, Prayuth Chan-ocha avait offert de lever l’état d’urgence si les tensions s’

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