Des répercussions des événements turcs se font sentir aussi en Allemagne et en Autriche

Des répercussions des événements turcs se font sentir aussi en Allemagne et en Autriche

Le putsch raté du 15 juillet, la purge généralisée, l’installation de l’état d’urgence le 20 juillet et la suspension de la Convention européenne des droits de l’homme le 21 juillet : les événements en Turquie se précipitent et ne laissent pas indifférente l'importante communauté turque en Allemagne, qui compte 3 millions de personnes, et en Autriche.

Après la tentative de coup d'Etat en Turquie, des manifestations spontanées ont eu lieu le 16 juillet dans plusieurs grandes villes allemandes et autrichiennes. A Berlin, 3000 personnes se sont rassemblées après la tentative de putsch devant l’ambassade de Turquie, en agitant des drapeaux turcs et en brandissant des portraits de leur héros, le président Recep Tayyip Erdogan. Au même moment, quelques centaines à quelques milliers de manifestants se sont également rassemblés à Stuttgart, Karlsruhe, Hambourg, Brême et Hanovre.

Même si la plupart de ces manifestations se sont déroulées sans violence, certaines ont dérapé. A Vienne, en Autriche, un restaurant kurde a été endommagé, vendredi. A Gelsenkirchen, en Allemagne, des partisans d'Erdogan ont attaqué une Maison des jeunes de la confrérie Gülen, accusée par le pouvoir turc d'avoir fomenté le coup d'Etat. A Augsbourg, ville universitaire en Bavière, des pierres ont été lancées contre un institut de formation lié lui aussi à la confrérie.

Le clivage de la société turque entre partisans et opposants à Erdogan a donc débordé en Allemagne. "Beaucoup de partisans d’Erdogan le soutiennent sans remettre en question ses décisions", a expliqué Ahmet Toprak, chercheur et spécialiste des migrations à Dortmund, interviewé par le journal télévisé allemand Tagesschau du 20 juillet. Un phénomène qu’a aussi observé Düzgün Altun, dirigeant de l’association culturelle turque DIDF à Cologne, qui veut représenter l'intégralité de la communauté turque, y compris les Kurdes et les Alévis, a reçu des emails d'insultes. Son site a également été victime (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Turquie: «Ni coup d’Etat, ni diktat», des milliers de Turcs place Taksim pour la démocratie
Allemagne: un mort et deux blessés dans une agression à la machette
GIBRALTAR Contre le Brexit, le roc fait bloc
Syrie: des hôpitaux bombardés à Alep, craintes d’un «désastre humanitaire»
Népal: le Premier ministre démissionne avant une motion de censure