Dans la région de Kharkiv, les évacuations s’accélèrent

“Évacuer les derniers résidents de Vovtchansk, la ville au cœur de la récente offensive russe dans la région de Kharkiv, devient chaque jour un peu plus dangereux”, annonce le Guardian. Ayant dépêché l’un de ses journalistes dans le sud de cette ville ukrainienne, le quotidien britannique décrit la “bataille” qui se déroule pour mettre les derniers civils à l’abri.

Depuis plus d’une semaine, Moscou a lancé une offensive dans le nord-est de l’Ukraine avec la deuxième ville du pays, Kharkiv, en ligne de mire. Ses troupes ont enregistré leurs plus importants gains territoriaux depuis deux ans, attaquant plusieurs localités dont Vovtchansk, à cinq kilomètres de la frontière.

The Guardian décrit les opérations d’évacuation organisées par les policiers, avec l’aide de volontaires. Seules quelques dizaines d’Ukrainiens sont toujours sur place, alors que la ville comptait 18 000 habitants avant l’éclatement du conflit. “Nous ne savons pas combien de personnes sont encore ici, mais nous espérons qu’elles sont moins de 200”, lâche Oleksiy Kharkivskyi, chef de la police locale, interrogé vendredi 17 mai au matin par le journaliste. Malgré ses années d’expérience, l’homme confesse qu’il n’était pas préparé à ce genre d’événement. La ville est toujours sous les feux de l’artillerie russe et des frappes de drones. Le bruit des sirènes est incessant.

“Pourquoi diable n’êtes-vous pas partis plus tôt ?”

Ces ultimes résidents sont les plus réfractaires au départ, mais l’intensité des combats est telle qu’ils n’ont plus d’autre choix. “La plupart d’entre eux sont vieux, fragiles ou profondément traumatisés. Ils déclinent leur identité devant la police et attendent un minibus qui les emmènera dans un centre pour personnes déplacées, à Kharkiv.”

“Pourquoi diable n’êtes-vous pas partis plus tôt”, s’exclame un agent. “Nous ne voulions pas partir. C’est notre maison. Nous ne savons pas où aller”, répond Olha, son chat dans les bras. Elle et son mari Mykola ont réuni quelques affaires à la va-vite dans des sacs plastique.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :

• En limogeant Choïgou, Poutine donne encore plus de pouvoir aux faucons

• À Kharkiv, le prélude à un assaut russe d’ampleur ou une simple diversion ?

• Opérations russes à Kharkiv : pour la presse ukrainienne, “il n’y a pas de raison de paniquer”

• Comment la guerre en Ukraine a accéléré la disparition de monuments soviétiques