Réforme des retraites : des sénateurs privés d’électricité

Sur fond d’examen de la réforme des retraites au Sénat, deux élus de la Haute-Loire, Alain Cigolotti (UDI) et Laurent Duplomb (LR), ainsi qu’une sénatrice de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin (Parti radical), ont été privés d’électricité au cours des dernières heures.
Sur fond d’examen de la réforme des retraites au Sénat, deux élus de la Haute-Loire, Alain Cigolotti (UDI) et Laurent Duplomb (LR), ainsi qu’une sénatrice de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin (Parti radical), ont été privés d’électricité au cours des dernières heures.

Trois sénateurs de Haute-Loire et de Meurthe-et-Moselle ont vu leur fourniture d’électricité suspendue ces dernières heures.

POLITIQUE - C’est l’une des conséquences du débat mouvementé sur la réforme des retraites au Sénat. Deux sénateurs de la Haute-Loire, Alain Cigolotti (UDI) et Laurent Duplomb (LR), ainsi qu’une sénatrice de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin (Parti radical), ont été privés d’électricité au cours des dernières heures.

Dans le cas des sénateurs de la Haute-Loire, il s’agit de la résiliation du contrat à leur insu. « Vendredi matin, à notre réveil avec mon épouse, nous avons constaté que n’avions plus d’alimentation électrique, avant de nous rendre compte que nous étions les seuls dans cette situation autour de nous », a déclaré ce dimanche 12 mars à l’AFP le sénateur UDI Alain Cigolotti, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. « Quand j’ai découvert que la veille mon fournisseur d’énergie EDF avait envoyé un ordre de coupure à Enedis, j’ai fait le lien avec le débat sur la réforme des retraites », précise-t-il.

Un représentant CGT du secteur Énergie a confirmé à l’AFP les résiliations des deux élus, notamment « parce qu’ils se sont positionnés pour la fin des régimes spéciaux, dont celui des IEG (Industries électriques et gazières) », ajoutant que « d’autres situations identiques ont eu lieu au plan national ».

« En tant que sénateur je n’ai pas voté l’article 7 [qui reporte à 64 ans l’âge de départ à la retraite] car j’estime qu’on a d’autres moyens de parvenir à cette réforme, mais on a affaire à des gens qui ne sont pas informés […], qui sont jusqu’au-boutistes dans une démarche purement syndicale », estime Alain Cigolotti, qui s’est abstenu ce samedi soir lors du vote du texte au Sénat.

Des plaintes

Pour lui, « il est inadmissible de mélanger la vie législative et la vie personnelle » : « J’aurais pu avoir à mon domicile des enfants en bas âge ou des personnes malades reliées à un appareillage électrique », ajoute-t-il. Le sénateur a indiqué vouloir porter plainte lundi pour usurpation d’identité et non-fourniture d’une prestation en raison de l’opinion politique ou de l’activité syndicale, pointant au passage les « failles de sécurité du système ».

Il ajoute que son collège sénateur LR Laurent Duplomb, favorable au projet de loi, a déposé plainte pour les mêmes faits après avoir été « victime d’une résiliation sauvage de son contrat d’alimentation en électricité et en gaz qu’il avait quant à lui souscrite auprès de TotalEnergies ».

Sur Twitter, la sénatrice Véronique Guillotin, qui fait partie du groupe du Rassemblement démocratique et social européen, indique également avoir été victime d’une coupure d’électricité à son domicile, dont elle ne précise pas le mode opératoire.

« Une action sur mon compteur a privé d’électricité ma permanence et mon domicile en bloquant par la même occasion l’accès toute la nuit. Acte irresponsable dans le sens où il aurait pu avoir des conséquences fâcheuses (impossibilité de rentrer et récupérer un traitement médical) », a écrit celle qui a voté pour le projet de loi.

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