Réforme des retraites : le RN et la Nupes s’attaquent sur leur stratégie respective en commission
Alors que les députés étudient la réforme des retraites en commission des affaires sociales, les élus du RN et de la Nupes ne cessent de se tancer les uns les autres.
POLITIQUE - « Haut les cœurs ! » Au deuxième jour d’étude du projet de loi de réforme des retraites en commission des afffaires sociales ce mardi 31 janvier, il reste encore en fin de journée près de 5300 amendements à étudier. Les députés n’en sont qu’au deuxième article du texte, après avoir passé des heures à débattre de l’index seniors proposé par le gouvernement.
Alors que tous espèrent atteindre l’article 7 qui porte sur le report de l’âge légal de départ, le Rassemblement national et la Nupes se démarquent pas des attitudes bien différentes, et se le font mutuellement remarquer. Le tout avec véhémence, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
« Les idiots utiles »
« Vous êtes les idiots utiles du gouvernement, a ainsi lancé le député RN Thomas Ménager, accusant la Nupes de « bordéliser » la commission. Vous faites un cadeau au gouvernement, ils sont tous très heureux de ne pas parler du report de l’âge légal ». Et sa collègue Laure Lavalette de renchérir : « Mettez de côté votre incontinence législative ! »
Du côté de la Nupes, les députés ont au contraire accusé le Rassemblement national d’être « à la ramasse », selon les mots d’Antoine Léaument, qui a pointé pour preuve le peu d’amendements déposés par le groupe. « Si vous n’avez pas envie de travailler dans cette commission, partez, faites autre chose, allez vous promener ! »
La fin des régimes spéciaux votée
La veille, l’article 1 sur la disparition de la plupart des régimes spéciaux avait été validé en commission, au bout de sept heures d’échanges. La plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières, et de la Banque de France, seront mis en extinction, ainsi que le prévoyait le projet gouvernemental.
Face aux invectives dees oppositions, la majorité présidentielle a quant à elle défendu un principe « d’équité entre régimes ». Ce à quoi la Nupes a répondu en dénonçant un « nivellement par le bas » et une « brutalité » envers les personnels concernés.
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