Réforme des retraites : Le report de l’âge de départ à 64 ans « n’est plus négociable », prévient Borne

France's Prime Minister Elisabeth Borne attends a press conference to present the government's plan for a pension reform in Paris on January 10, 2023. - The French government announced proposals for raising the retirement age and overhauling the pension system on January 10, in a potentially explosive reform fraught with danger for the president. (Photo by Bertrand GUAY / POOL / AFP)

RÉFORME DES RETRAITES - C’est un point sur lequel l’exécutif annonce qu’il ne cédera plus. Le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, contesté par les syndicats et l’essentiel des oppositions, « n’est plus négociable », a affirmé Élisabeth Borne dimanche 29 janvier, à la veille du début de l’examen du projet en commission à l’Assemblée.

« Ça n’est plus négociable, la retraite à 64 ans et l’accélération de la réforme Touraine » qui allonge progressivement la durée de cotisation, a affirmé sur franceinfo la Première ministre. « C’est le compromis que nous avons proposé après avoir entendu les organisations patronales et syndicales, après avoir échangé avec les différents groupes parlementaires (...) C’est nécessaire pour assurer l’équilibre du système ».

« Si on n’avait qu’un seul paramètre, alors ça ne serait pas 43 ans de cotisation et 64 ans pour pouvoir partir à la retraite, ça pourrait être 45 ans de durée de cotisation, ce qui nous semble impossible de demander aux Français », plaide-t-elle dans cet entretien réalisé samedi, en marge d’un déplacement dans la circonscription du Calvados dont elle a été élue députée.

La cheffe du gouvernement se montre ouverte, en revanche, à une discussion au Parlement sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus par les femmes au cours de leurs carrières. « Dès aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein, on est en train d’analyser la situation de ces femmes qui (...) pourraient ne pas les utiliser à plein demain, donc cette analyse est en cours. »

Les députés s’emparent lundi en commission du très contesté projet de réforme des retraites, pour un galop d’essai sur 7 000 amendements, sous l’œil des opposants qui organisent mardi un temps fort de mobilisation dans la rue.

Dans un entretien au Parisien samedi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dénonce « le profond mépris de la valeur travail » d’une partie de la gauche, qu’il accuse de chercher « à bordéliser le pays ».