Non, la réforme des retraites n'est pas une contrepartie du plan de relance européen

Le porte-parole du Rassemblement national invente ici une condition à l'obtention des 40 milliards d'euros de subventions qui seront versés à la France dans le cadre du plan de relance européen signé le 21 juillet. L'accord conclu entre les 27 ne contient pas d'information sur une exigence de mener à bien la réforme des retraites. D'ailleurs, cet accord détaillé dans les conclusions du Conseil européen qui s'est tenu du 17 au 21 juillet n'impose aucune condition spécifique aux plans de relance nationaux. Les pays qui vont bénéficier de fonds ne sont pour l'instant tenus qu'à rembourser les prêts "conformément au principe de bonne gestion financière, de manière à garantir la réduction constante et prévisible des engagements jusqu'au 31 décembre 2058". Le Conseil européen précise qu'"une contribution effective à la transition verte et numérique constitue une condition préalable à une évaluation positive" des plans de relance nationaux par la Commission européenne.

Une fausse information très propagée

Jordan Bardella n'est pas le seul à propager cette infox. Le 6 septembre à Fréjus, Marine Le Pen a affirmé que "les 40 milliards de l'Union européenne [avaient] une contrepartie : le retour de la réforme des retraites". À gauche, le député de La France insoumise Adrien Quatennens explique sur Twitter que le "déblocage des 40 milliards" a une "contrepartie réaffirmée par Bruno Le Maire".

L'élu joue avec les mots : si le Conseil européen n'a pas posé "noir sur blanc" l'exigence de ce...


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