Réforme des retraites: Marine Le Pen espère "faire flancher quelques députés de la majorité"

Marine Le Pen le 26 janvier 2023 - BFMTV
Marine Le Pen le 26 janvier 2023 - BFMTV

Rien n'est joué. C'est le message qu'a voulu faire passer Marine Le Pen sur la réforme des retraites ce jeudi. Depuis Isbergues, dans le Pas-de-Calais, la triple candidate à la présidentielle a dit vouloir "faire flancher quelques députés de la majorité" réticents.

Car la cheffe de file du Rassemblement national (RN) au Palais Bourbon le sait: le vote se jouera à un rien. Le camp présidentiel, en position de majorité relative à l'Assemblée nationale, a besoin de 40 voix parmi les rangs des Républicains (LR), qui comptent 62 députés. Cela, dans le cas où toutes les troupes présidentielles voteraient le texte, ce qui est loin d'être acquis. Près d'une dizaine d'élus, dont Barbara Pompili, ne souhaitent pas voter le texte en l'état. Côté LR, ils sont une quinzaine. D'autres hésitent.

"Faire pression"

Marine Le Pen a donc appelé les Français à "faire pression" sur eux. Les électeurs de droite et de la majorité, doivent "interpeller" leur député afin de "leur expliquer qu'il n'est pas possible de soutenir une réforme profondément injuste, antisociale, d'une brutalité inouïe", a déclaré la députée du Pas-de-Calais.

Tout en soulignant que "les Français sont confrontés à une augmentation spectaculaire des prix de l'énergie [et] à une inflation alimentaire".

72% des Français opposés à la réforme

"C'est aux Français de prendre leur téléphone et d'envoyer à leur député ce qu'ils souhaitent qu'ils fassent", a estimé Marine Le Pen. Non sans malice, 72% d'entre eux étant opposés à la réforme des retraites selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié ce mercredi.

De son côté l'extrême droite, tout comme la gauche, a déposé une motion référendaire afin d'organiser un référendum sur ce projet de loi. Aucune chance néanmoins que cette démarche n'aboutisse. Elle doit, en effet, récolter la majorité des voix des deux chambres du Parlement avant d'être éventuellement validée, ou non, par le président de la République. Lequel ne sait que trop bien l'impopularité de sa réforme.

Article original publié sur BFMTV.com