Réforme des retraites: LFI appelle les sénateurs de gauche à empêcher son adoption
Après deux semaines d'enlisement au Palais-Bourbon, où seuls les deux premiers articles sur les 20 que compte le texte ont pu être entièrement examinés, la réforme arrivera au Sénat en commission le 28 février, puis dans l'hémicycle à partir du 2 mars.
Le Sénat ne compte pas d'élus LFI, mais des élus de trois groupes de gauche (PS, CRCE à majorité communiste, et écologistes), qui n'ont pas été élus sous l'étiquette Nupes, l'accord ayant été conclu pour les législatives de 2022.
Le recul de l'âge de départ devrait être débattu
Le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner a d'ores et déjà promis que le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans serait débattu et soumis au vote au Sénat en mars.
Le conseil politique du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, sorte d'instance élargie censée débattre des décisions stratégiques qui s'est réunie lundi, précise dans sa déclaration que LFI va par ailleurs "déployer toute son énergie dans les quinze jours à venir" pour "faire tomber la retraite à 64 ans".
Une "unité dans la bataille précieuse"
LFI développe les actions qu'elle va mettre en place dans les prochaines semaines, dont une caisse pour financer les grèves, des prises de parole sur les places publiques pour "mobiliser le plus grand nombre", ou des appels à fermer les mairies "en solidarité avec le mouvement".
Enfin, après les critiques de ses partenaires de la Nupes concernant la stratégie de LFI qui n'a pas retiré ses amendements à l'Assemblée, comme le réclamaient les syndicats, le mouvement souligne que "notre unité dans la bataille est précieuse pour l'emporter". Il affirme "poursuivre la campagne lancée au sein de la Nupes, avec des centaines de réunions publiques dans toute la France", et "appuie les initiatives de l'intersyndicale".