Réforme des retraites : Jean-Luc Mélenchon appelle "à une sortie démocratique" face à "l'impasse"

Dans la rue pour la septième fois depuis le début du mouvement contre la retraite à 64 ans, le patron de La France insoumise cherche un débouché à la contestation. Les syndicats ont appelé de leur côté Emmanuel Macron à "consulter le peuple".

Esquisser un débouché pour mettre fin aux manifestations. Présent à Marseille pour cette septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a invité le gouvernement à changer de braquet.

"Je crois qu’il faut une sortie démocratique à cette situation d’impasse", a lancé le fondateur de La France insoumise ce samedi après-midi, disant sentir "un esprit d'insoumission se répandre".

"On verra la réponse du peuple"

L'ex candidat à la présidentielle met ses pas dans ceux des représentants syndicaux qui ont essuyé ce vendredi une fin de non-recevoir d'Emmanuel Macron qui ne souhaite pas les recevoir, contrairement à leur demande.

"S'il est si sûr de lui, le président de la République n'a qu'à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple", a ainsi jugé Philippe Martinez, le numéro 1 de la CGT.

Même son de cloche du côté de Laurent Berger qui a demandé "d'aller vers une consultation citoyenne". Tous les mouvements de gauche parlementaire ont réclamé de leur côté un référendum sur la retraite à 64 ans.

Macron reconnaît "les angoisses" mais garde le cap

La tonalité est très différente dans les rangs de l'exécutif. Le chef de l'État a indiqué ne pas "sous-estimé" "le mécontentement" et "les angoisses" exprimées par de nombreux Français" dans un courrier adressé à l'intersyndicale.

Avant de rappeler "la nécessité de restaurer l'équilibre durable de notre régime de retraite", renvoyant les syndicats vers d'éventuelles discussions avec Olivier Dussopt, le ministre du Travail.

Dans les rangs de la macronie, on espère que le climat social s'apaisera après le vote très probable de la réforme ce dimanche soir au Sénat et son retour à l'Assemblée nationale. Son adoption a cependant toutes les chances de se faire par 49.3.

De son côté, l'intersyndicale est loin d'avoir dit son dernier mot. Elle a déjà appelé à deux journées de mobilisation le 11 mars et le 15 mars prochain

Article original publié sur BFMTV.com

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