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Réforme des retraites: Darmanin accuse la Nupes de "chercher à bordéliser le pays"

Le ministre de l'Intérieur critique dans "Le Parisien" "le gauchisme bobo" qui défend l'idée d'une société "sans travail", en opposition au projet de réforme du gouvernement qui porte "les valeurs de l'effort, du mérite et de l'émancipation".

"Une arnaque". C'est ainsi que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin décrit les députés de la Nupes, qui ont déposé plus de 7000 amendements en commission des Affaires sociales contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

"La Nupes, plus les jours passent, plus les électeurs de gauche voient que c’est une arnaque. La Nupes ne cherche qu’à bordéliser le pays", a-t-il estimé dans un entretien accordé au Parisien.

Le gouvernement "n'a pas de leçon à recevoir"

Gérald Darmanin a aussi pointé plusieurs figures politiques de gauche qui défendent selon lui l'idée "d'une société sans travail", en opposition à la "majorité du président de la République défend le travail, les valeurs de l'effort, de mérite et d'émancipation".

"Il y a ceux qui défendent la négation du travail, ceux qui pensent qu’il faut travailler de moins en moins et défendent le droit à la paresse, comme madame Rousseau", a-t-il déclaré avant de poursuivre: "Monsieur Mélenchon et ses amis défendent une idée gauchiste, bobo, celle d’une société sans travail, sans effort."

Ceux qui répondent de ce "gauchisme bobo" ont "finalement un profond mépris de la valeur travail que défendent les ouvriers et les classes populaires", a encore estimé Gérald Darmanin.

Il a par ailleurs assuré que le gouvernement "n'a aucune leçon de morale à recevoir" de la part de cette gauche "qui, quand elle était au pouvoir, [...] ne s’est jamais intéressée aux retraites minimums comme nous le faisons et n’a jamais accordé son attention aux métiers difficiles et pénibles."

"Oui, il faut travailler plus"

Avec la réforme, qui prévoit le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, le gouvernement fait le choix "d'une société de travail et de mérite".

"Je pense surtout qu’on doit d’abord faire passer un message aux Français: pour mettre notre système des retraites à l’équilibre, oui, il faut travailler plus. Il ne faut pas dire autre chose et l’assumer", a-t-il déclaré, reconnaissant demander "un effort" aux Français.

Si le gouvernement entend continuer à faire de la pédagogie auprès des Français, ceux-ci sont de plus en plus nombreux à s'opposer au projet de réforme. 72% le rejettent, selon le dernier sondage Elabe "L'Opinion en direct" pour BFMTV publié mercredi, soit six points de plus qu'une semaine avant, et 13 points supplémentaires par rapport au sondage effectué deux semaines avant.

Article original publié sur BFMTV.com

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