Réforme des retraites : le député Patrick Vignal se défend d’être « frondeur » face à François Patriat

Patrick VIGNAL. Ambiance dans la Salle des Quatre (4) Colonnes, jour de Questions au Gouvernement, Assemblee Nationale, Paris, France, le 15 Novembre 2022. Atmosphere in the Salle des Quatre (4) Colonnes, day of Questions to the Government, National Assembly, Paris, France, November 15, 2022.

POLITIQUE - Ambiance dans la majorité. Ces derniers jours, plusieurs voix se sont élevées au sein des parlementaires élus sous l’étiquette d’Emmanuel Macron pour critiquer la réforme des retraites voulue par le gouvernement. En réponse, le patron des Marcheurs au Sénat, François Patriat, a mis en garde sur LCP le 25 janvier ceux parmi ses collègues qu’il apparente à des « frondeurs », ces députés critiques de la politique de François Hollande sous son quinquennat.

L’un des plus remontés contre la réforme des retraites est le député Renaissance de l’Hérault Patrick Vignal, ancien socialiste, très présent sur le terrain et qui a expliqué plusieurs fois dans les médias qu’il « ne votera pas » la réforme des retraites si elle n’évolue pas.

« Monsieur Vignal, ça me rappelle Christian Paul, des frondeurs », a estimé François Patriat sur LCP. « Je ne crois pas que se démarquer parce qu’on a peur des manifestations, ce soit de bonne responsabilité politique », interpelle encore le sénateur de la Côte-d’Or.

« Il devrait enlever son exosquelette de la langue »

Une critique à laquelle le député Vignal préfère prendre avec « humour ». Contacté par Le HuffPost, il répond : « Je dis à mon ami intime François Patriat qu’il devrait enlever son exosquelette de la langue avant de parler », en référence à une phrase polémique prononcée par le sénateur Patriat en décembre dernier.

« Mon voisin, à l’époque dans mon village, qui était maçon couvreur et qui montait sur les toits, il me disait : 'Je n’en peux plus de monter sur les toits comme ça'. Aujourd’hui, la nature du travail n’est pas la même. Les déménageurs, les couvreurs, les gens dans les travaux publics sont équipés d’exosquelettes, de matériaux... Aujourd’hui, la pénibilité n’est plus la même », justifiait alors François Patriat sur l’antenne de Public Sénat. Il avait suscité un torrent de réactions indignées dénonçant sa « déconnexion ».

« J’appelle chacun à la responsabilité. Si je vote cette réforme, ce n’est pas pour moi, c’est pour mes enfants et petits-enfants. (...) Si vous voulez des référendums, quittez le Parlement ! », a poursuivi le sénateur Patriat sur LCP le 25 janvier, à destination des députés critiques. « Je ne demande pas de référendum », lui répond Patrick Vignal auprès du HuffPost qui réfute également l’appellation de frondeur : « Je ne suis pas un frondeur, je veux juste faire avancer les choses », estime celui qui dit « aimer la majorité, c’est pour ça que je lui dis les choses, sinon je ne sers à rien ».