Réforme des retraites : la Cnav, accusée de mal informer ses usagers, dénonce l’alarmisme des syndicats

La Cnav réfute toute tentative de cacher aux assurés leurs droits après les accusations de la CGT (image d’illustration)
La Cnav réfute toute tentative de cacher aux assurés leurs droits après les accusations de la CGT (image d’illustration)

RÉFORME DES RETRAITES - À l’avant-veille de l’application de la réforme des retraites, la direction de la Caisse nationale d’Assurance vieillesse (Cnav), toujours « sereine », dénonce « l’alarmisme » de syndicats et réfute les reproches contre l’organisme accusé d’avoir mal informé des assurés sur leurs droits.

« On est dans le calendrier prévu. Les dossiers sortent à un bon rythme, les stocks sont même plus bas » qu’anticipé, s’est réjoui auprès de l’AFP le directeur général de la Cnav Renaud Villard.

Pour les départs en septembre, « on sera à 70 % environ » de dossiers traités au 31 août, a-t-il indiqué. « Il n’y a pas de mur devant nous », a-t-il poursuivi. « Je ne mésestime pas la charge mentale de cette transformation » pour les agents mais ne « constate pas d’augmentation des arrêts maladie de courte durée ».

« Les syndicats me paraissent très alarmistes », a jugé Renaud Villard, déplorant notamment une « fausse polémique » mise en avant par la CGT sur la clause dite « de sauvegarde ». Cette clause permet à certains assurés, nés entre septembre 1961 et fin 1963, de continuer à bénéficier des anciennes règles pour les départs anticipés pour carrières longues.

« L’assuré doit faire la demande expresse »

Mardi sur France Inter, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a accusé la Cnav d’avoir transmis « des consignes » aux agents, pour « ne pas informer systématiquement » les salariés sur cette clause, sauf si on leur posait la question. La radio a ensuite publié une capture d’écran, extraite d’une formation, précisant que « l’assuré doit faire la demande expresse ».

« C’est très grave de dire qu’un service public, sciemment, n’applique pas les règles », a lancé Renaud Villard. Le décret évoque bien un dispositif « à la demande », parce que « le plus souvent la clause de sauvegarde est défavorable pour l’assuré », a-t-il souligné.

Les bénéficiaires sont « des gens qui peuvent déjà partir en carrière longue, ont déjà reçu une attestation » et « sont parfaitement informés », a-t-il poursuivi. « On ne parle pas à 1,5 million de personnes d’un truc qui concerne 3 000 personnes », mais « les choses sont transparentes » et « sur notre site ».

La Cnav n’observe pas de hausse notable des appels mais s’y attend pour « septembre-octobre », notamment parce que « la majoration des petites pensions sera versée en plusieurs vagues » jusqu’à l’été et que certains « demanderont : “Pourquoi je ne l’ai pas reçue ?” ».

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