Réforme des retraites : l'Assemblée nationale rejette les deux motions de censure

Après le rejet à seulement neuf voix près d'une première motion transpartisane, celle de l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 287 nécessaires. Le gouvernement est "d'ores et déjà mort aux yeux des Français". "Il n'aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme", a souligné l'insoumise, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. "Neuf petites voix, rien n'est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu'au bout", a-t-elle insisté.

Le gouvernement n'est "jamais allé aussi loin dans la construction d'un compromis", s'est défendue à la tribune la Première ministre Elisabeth Borne, qui a suscité l'ire des oppositions et déçu une partie de la majorité en dégainant l'arme constitutionnelle du 49.3 (adoption d'un texte sans vote).

Cette procédure "n'est pas l'invention d'un dictateur", a-t-elle lancé, dénonçant "l'antiparlementarisme à l'oeuvre" des oppositions et le "déchaînement de violences" de certains députés de gauche pendant les débats tumultueux sur ce projet phare du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

La cheffe du gouvernement recevra les présidents de groupes de la majorité à l'Assemblée et au Sénat dans la soirée à Matignon, selon des sources concordantes.

Pradié a voté la censure

C'est le député Charles de Courson, du groupe indépendant Liot, qui a ouvert le bal dans l'hémicycle. Il a fustigé "l'injustice" de cette réforme et dénoncé le "déni de démocratie" du 49.3. "L...


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