Réforme des retraites : Bruno Retailleau met la pression sur les LR tentés de voter l’abrogation

Réforme des retraites : Retailleau met la pression sur les LR tentés de voter l’abrogation
Réforme des retraites : Retailleau met la pression sur les LR tentés de voter l’abrogation

POLITIQUE - Par ici la porte. Bruno Retailleau appelle le président des Républicains Éric Ciotti à ne pas avoir « la main » qui « tremble » face aux députés récalcitrants qui voteraient l’abrogation de la réforme des retraites proposée le 8 juin par le petit groupe Liot.

Une façon de mettre la pression sur ceux, rue de Vaugirard, tentés de revenir sur le projet du gouvernement adopté aux forceps par le Parlement. Un texte soutenu par les principaux chefs du parti. « Hier, dans un grand parti, l’on pouvait avoir ces dissonances, cela ne portait pas à conséquences. Aujourd’hui, ça va nous tuer. Donc, il faut choisir : la vie ou la mort », a ainsi soufflé le président des sénateurs LR ce jeudi 11 mai sur CNews, comme vous pouvez le voir ci-dessous (à partir de 8’).

« Quand sur chaque texte, la dissonance se reproduit, je crois qu’il faut soulager ces gens-là et leur permettre de quitter le parti ou le groupe, bien sûr », a-t-il ajouté, sans citer les députés à l’image d’Aurélien Pradié ou Pierre-Henri Dumont, qui ont déjà indiqué leur soutien à la proposition de Liot.

« Un cri existentiel (...) qui consiste à se faire remarquer. »

Manifestement remonté contre ces élus, Bruno Retailleau a tour à tour fustigé une « tactique » ou « un cri existentiel (...) qui consiste à se faire remarquer ». Une position bien plus offensive que celle du chef du parti Éric Ciotti, dans la droite ligne du pas de danse qui a animé le parti gaulliste pendant l’examen de la réforme des retraites au Parlement. Le député des Alpes-Maritimes avait fini par démettre Aurélien Pradié de son poste de numéro 2, mi-février, sous la pression, entre autres, d’une partie de ses troupes.

Trois mois plus tard, le président LR reste prudent et confirme, pour l’instant, la « liberté de vote » des députés de son camp. Le parti « n’est pas une caserne », a-t-il martelé mardi 9 mai sur France Inter, reprenant une expression qu’il utilise régulièrement.

« Ce que je dis, et ce que je ferai personnellement, c’est d’être cohérent : j’ai soutenu cette réforme des retraites, parce qu’elle est selon moi nécessaire voire indispensable face à la gravité de l’évolution de notre pays. J’aurai la même attitude », a encore précisé Éric Ciotti.

Selon lui, il y aura « une cohérence par rapport à ce qui a été voté » chez les députés LR, entre ceux qui ont soutenu la réforme des retraites et ceux qui ont voté la motion de censure. Pour rappel, 19 députés Les Républicains ont ajouté leurs voix à celles des opposants au texte, le 21 mars dernier, pour renverser le gouvernement. Rebelote, quelques semaines plus tard, pour abroger son texte phare ?

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