Réforme des retraites: 82% des Français estiment qu’Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats

Une rencontre demandée par les syndicats... et les Français. Selon une nouvelle enquête "L'Opinion en direct" mené par l'institut Elabe pour BFMTV, 8 Français sur 10 (82%) estiment qu'Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats de salariés dans les jours à venir pour évoquer la réforme des retraites, actuellement examinée au Sénat jusqu'à dimanche soir.

En outre, ils ne sont que 17% à estimer que le chef de l'État ne doit pas recevoir prochainement les organisations syndicales et 1% à ne pas souhaiter se prononcer sur la question. Les Français souhaitent également, en très grande majorité (79%), que le président de la République s'exprime prochainement au sujet de la réforme des retraites contre 19% non.

Deux positions majoritairement partagées au sein de toutes les catégories de population et électorats, y compris chez les électeurs d’Emmanuel Macron (69% estiment qu'il doit recevoir les syndicats, 68% qu'il doit s’exprimer) et chez les Français qui désapprouvent la mobilisation (55% et 63%).

Reste que, malgré la demande des syndicats à rencontrer le président, ce dernier leur a opposé une fin de non-recevoir, tout en reconnaissant le "mécontentement" des Français qu'il "ne sous-estime" pas".

Une majorité de Français soutiennent la mobilisation et les blocages

Les Français estiment par ailleurs qu'Emmanuel Macron et le gouvernement de la Première ministre Élisabeth Borne sont les principaux responsables du conflit social concernant la réforme des retraites, 15% que ce sont les syndicats de salariés et 31% autant l’un que l’autre.

Toujours selon l'enquête "L'Opinion en direct", 63% des Français approuvent la mobilisation contre la réforme des retraites, dont 42% qui la soutiennent et 21% qui en ont de la sympathie. À l’inverse, 22% la désapprouvent, dont 13% qui y sont opposés et 9% hostiles. Enfin, 15% des Français déclarent être indifférents.

Ils sont également une majorité de Français (54%) à soutenir la grève et le blocage de certains secteurs (raffineries de pétrole, des transports, des collectes de déchets, etc.), dont 32% tout à fait et 22% plutôt. À l’inverse, 45% ne soutiennent pas, dont 22% pas vraiment et 23% pas du tout ces modes d'action pour s'opposer à la réforme.

Article original publié sur BFMTV.com