Réforme de la police nationale : Darmanin veut « être prêt pour les JO »

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin assure avoir « pris en compte les craintes » d'une partie des forces de l'ordre concernant la réforme de la police nationale. - Credit:Christophe Petit Tesson/EPA

Une partie de la police judiciaire continue de critiquer ce texte et prédit « un chaos administratif sans précédent avant de grosses échéances » comme Paris 2024.

Le cap est fixé. Gérald Darmanin a décidé de maintenir à la fin 2023, l'entrée en vigueur de sa réforme de la police nationale, dont le volet consacré à la police judiciaire est vivement contesté, a annoncé, ce vendredi 3 mars, le ministère de l'Intérieur, qui a écarté la proposition du Sénat d'instaurer un moratoire jusqu'à la fin des Jeux olympiques de 2024. « L'objectif, c'est d'être prêt pour les JO », a-t-on commenté Place Beauvau.

Gérald Darmanin a concédé la création d'un poste de directeur interdépartemental (DIPN) pour la police aux frontières et la PJ, tandis que la sécurité publique et le renseignement seront sous la coupe d'un directeur départemental (DDPN).

L'échelon départemental, jugé inadapté pour la PJ par les missions d'information de l'Assemblée nationale et du Sénat, mais souhaité par Gérald Darmanin, est ainsi confirmé.

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La PJ inquiétée

Dans un courrier adressé aux organisations syndicales, le ministre évoque les « inquiétudes » exprimées par les Pjistes, notamment sur le département, mais relève « leur soutien » dans « leur grande majorité » au principe de la réforme. « Afin de tenir compte de ces craintes », écrit-il, « j'ai décidé de retenir le principe d'une organisation interdépartementale » dans certains territoires. Ainsi « dans chaque département d'implantation de services spécialisés (la PJ et la PAF) à compétence plus étendue que le département, ces services ser [...] Lire la suite

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