Référendum, inspirons-nous de l’exemple écossais

Bagdes "Yes" et "No" créés à l'occasion du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

Le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse qui a lieu jeudi constitue une initiative démocratique dont la France devrait s'inspirer.

Jeudi, conformément à l’accord d’Edimbourg signé le 15 octobre 2012 par le Premier ministre britannique David Cameron et le Premier ministre écossais Alex Salmond, le peuple écossais est appelé à se prononcer sur l’avenir institutionnel de l’une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni. Le statut actuel est issu de l’Acte de l’Union qui institua en 1707 la dissolution des deux parlements respectifs des deux royaumes (parlement d’Angleterre et parlement d’Écosse) au profit d’un parlement commun, le parlement de Grande-Bretagne.

Cette consultation qui semblait selon les prévisions, il y a quelques semaines, acquise au maintien de l’Ecosse dans l’union apparaît être beaucoup plus serrée. Il s’agirait d’un camouflet sans précédent pour le locataire du 10 Downing Street déjà ébranlé par le score des anti-européens de l’UKIP en mai dernier (26% des voix, premier parti de Grande-Bretagne). Il porterait pour toujours la faute inexcusable de la perte d’une partie non-négligeable du territoire britannique. Ce fardeau entraînerait inévitablement une crise profonde en Grande-Bretagne mais également en Europe où de nombreux indépendantistes rêvent que l’Ecosse serve d’exemple à suivre (Catalogne, Flandre).

Au-delà du débat (identitaire, institutionnel et économique) sur les conséquences d’une victoire du yes face au no, nous pouvons louer cette prise d’initiative démocratique. N’y a-t-il pas meilleur choix que de laisser s’exprimer les peuples sur ces sujets si importants ? La prise de risque politique est énorme mais la légitimité politique en est renforcée.

La formule référendaire est, dans notre pays, marquée par le sceau de l’infamie. En effet, entre la consultation sur la réforme du Sénat et la régionalisation de 1969 qui entraîna le départ du général de Gaulle et le référendum de 2005 sur le traité établissant une (...)

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