Réduire les effectifs de fonctionnaires : pourquoi ce débat ressurgit dans la campagne présidentielle

A l'approche de la campagne présidentielle pour l'élection de 2022, le débat sur le nombre des fonctionnaires revient sur le devant de la scène médiatique. L'une des candidates à l'investiture du parti Les Républicains a multiplié les déclarations en la matière. Valérie Pécresse a commencé par se démarquer de la stabilisation désormais prônée par le gouvernement en rassurant ses électeurs potentiels : oui, il y aurait bien des suppressions d'emplois dans son projet. Elle a ensuite annoncé l'objectif d'une baisse de 10% des emplois dans "l'administration administrante" de l'Etat. D'abord évaluée à 150.000, cette promesse vise désormais 200.000 suppressions de postes "dans un certain nombre de fonctions d'administration et de gestion de l'administration" en étant "fidèle à l'étiage d'Alain Juppé en 2017".

Une telle position participe d'un débat en cours à droite sur le niveau des coupes à opérer et n'est effectivement pas sans rappeler la primaire de 2017. Elle s'inscrit toutefois dans une histoire plus longue de l'antifonctionnarisme, qui remonte au moins au XIXe siècle.

"Comité de la hache"

La présidente du conseil régional d'Ile-de-France fait bien sûr référence à la campagne puis au quinquennat de Nicolas Sarkozy. Celle qui fut ministre dans les gouvernements Fillon de 2007 à 2012 prône une "revue générale des politiques publiques". En désignant cette nouvelle révision générale des politiques publiques (RGPP) sous le vocable de "comité de la hache" la candidate entend aussi...


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