Réchauffement climatique : «Le lézard se reproduit plus tôt mais sa survie adulte est plus faible»

Photo d'un lézard, prise le 21 juillet 2016, à Berlin, en Allemagne. Image d'illustration.

Le chercheur du CNRS François Clobert fait état des premières conclusions de son expérimentation portant sur les effets des variations climatiques sur l'espèce des lézards vivipares.

Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, c’est la règle de trois : trois questions à un scientifique pour décrypter les enjeux environnementaux.

Alors que la biodiversité souffre de façon croissante des effets du réchauffement climatique, et que se déroule la COP24 en Pologne, rencontre avec Jean Clobert, directeur de recherche au CNRS, qui étudie au pied des Pyrénées et dans les Cévennes à travers le cas du lézard vivipare, les stratégies d’adaptation des animaux face à la hausse des températures.

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En quoi consiste votre expérimentation ?

Ça fait vingt ans qu’on sait et qu’on observe l’impact du réchauffement de la planète sur la faune et la flore. Désormais, il est temps d’en comprendre le fonctionnement. Il y a déjà eu des approches expérimentales sur les plantes, mais jusqu’à présent, moins chez les animaux.

C’est à Moulis, dans les Pyrénées, qu’on a implanté sur plusieurs hectares nos dispositifs d’études qui se matérialisent sous la forme de deux appareils uniques : le métatron, qui symbolise les écosystèmes terrestres, et le méta-aquatron, la version aquatique. Pour faire simple, ce sont des cages de différentes températures reliées entre elles par toute une série de corridors. Grâce à ça, on est plus à même de d'analyser l'adaptation des populations au changement climatique : par sélection où seuls les plus aptes survivent, par acclimatation ou par une migration vers des températures plus clémentes. Des réponses qu'on jauge à travers le lézard vivipare, une espèce ectoterme.

Qu’avez-vous observé ?

Avec deux ou trois degrés supplémentaires dans l’atmosphère, le petit reptile gagne en taille et développe un (...)

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