Répression. Au Tchad, des manifestants dans la rue contre la junte militaire

Une semaine après la mort inattendue d’Idriss Déby et la prise de pouvoir des militaires, les Tchadiens étaient appelés par l’opposition à manifester ce 27 avril. Malgré l’interdiction de l’armée, ils sont sortis dans les rues pour réclamer que le pouvoir revienne au civil. Plusieurs morts ont été signalées.

À peine installé, déjà contesté. Une semaine après avoir pris le pouvoir, le Conseil militaire de transition (CMT) est dans la tourmente. Dès le coup de force ce ce dernier après la mort d’Idriss Déby, l’opposition dénonçait un “coup d’État” et appelait à manifester ce 27 avril. Malgré l’interdiction des rassemblements annoncée la veille par l’armée, les rues de la capitale ont résonné de “bruits de couvercles, de marmites et de sifflets” tandis que l’hymne national était entendu dans les cortèges, raconte Le Journal du Tchad.

Les autorités ont quant à elles usé de renforts pour contenir la foule en colère. Plusieurs manifestants ont été blessés et au moins deux personnes sont mortes, selon un premier bilan diffusé par le parquet en fin de journée. Le site burkinabé Le Faso.net rapportait dans l’après-midi :

La police, appuyée par des militaires, essaie de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène et de balles réelles.”

Rendre le pouvoir aux civils

Les protestataires accusent les quinze généraux du Conseil militaire de transition de perpétrer une “monarchie au Tchad”, poursuit le site burkinabé. Ce n’est autre que l’un des fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby – déjà bien installé dans les coulisses du Palais rose, à la tête de la

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