Rébellion. En Casamance, une offensive de l’armée sénégalaise violente mais passée sous silence

Après plusieurs jours de pilonnage, l’armée sénégalaise a fait tomber des rebelles indépendantistes de Casamance de leurs bases. La guerre, qui a fait des milliers de morts depuis 1982, a atteint une intensité rare. Pourtant, elle semble passée sous silence, rapporte la presse sénégalaise.

Depuis le 26 janvier, d’intenses bombardements résonnent, de jour comme de nuit, dans l’extrême sud du Sénégal. Pourtant, un silence de plomb entoure “la guerre discrète de l’armée en Casamance”, déclare en une le quotidien sénégalais l’As.

Dans la région de la Casamance, l’armée vient de relancer des opérations contre le MDFC, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, qui lutte pour son indépendance depuis quarante ans. Elle est parvenue à déloger des indépendantistes de leurs bases, mercredi 3 février, tombées sous le feu sénégalais après un pilonnage intense. “Les bases rebelles dénommées la 2, la 9 et Sikoun sont tombées avant-hier, entre les mains de l’Armée sénégalaise” rapporte le Sud Quotidien.

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Avions, hélicoptères, mais aussi tirs d’armes lourdes, les grands moyens ont été employés. Les rebelles Casamançais ont été contraints d’abandonner leurs bases et de fuir vers la Guinée-Bissau.

L’armée sénégalaise a décidé de redoubler l’intensité de son offensive, au nom de la “sécurisation” des civils. La Casamance est une plaque tournante du trafic de drogue, dont sont accusés les rebelles du MDFC. L’

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