Rébellion. Au Sénégal, une base des rebelles de Casamance pilonnée par l’armée

Depuis le 30 mai, l’armée sénégalaise tente, par des frappes aériennes, de déloger le chef des rebelles de la région indépendantiste de Casamance de la base de Cassolol, dans le sud du pays. Un “coup de grâce” qui éloigne la perspective de paix promise par Macky Sall dans ce conflit vieux de quarante ans, souligne Aujourd’hui au Faso.

Soixante jours pour régler le problème casamançais ! C’est ce qu’avait lâché “Gorgui” [“le vieux” en wolof, surnom donné à Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012] en 2000 lorsqu’il s’installait sur l’avenue Léopold Senghor, le siège de la présidence. C’est quasiment les mêmes mots qu’a laissé entendre Macky Sall [l’actuel président]. Relancer le dialogue avec une branche des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Deux mandats plus tard, le président sénégalais n’en mène pas plus large qu’Abdoulaye Wade. La Casamance reste ce bout de caillou dans ses chaussures présidentielles qui l’empêche de marcher normalement afin de prononcer le discours du “tout va bien au Sénégal” !

Grain de sable dans l’œil du Sénégal

Minuscule parce que petit, mais problématique parce que difficile à “écraser”. Un peu comme le grain de sable qui tombe dans l’œil, qui est infinitésimal mais pour lequel on ne sait pas vraiment quoi faire pour y remédier. Le dialogue ne semble pas avoir prise sur la détermination des séparatistes, qui restent campés sur leurs positions et n’hésitent pas à faire des escarmouches, comme cette attaque contre une patrouille des agents des eaux et forêts qui a déclenché la foudre de l’armée sénégalaise. [Le 27 mai, un agent des eaux et forêts sénégalais, trafiquant de bois, a été tué par des rebelles casamançais qui s’opposent à la destruction de la forêt où ils sont reclus.] Le numéro un sénégalais avait prévenu que toute incartade allait avoir

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