Quimper : deux marins-pêcheurs accusés d'avoir décapité des phoques

Le corps de deux phoques avaient été retrouvés sans tête (illustration).
Le corps de deux phoques avaient été retrouvés sans tête (illustration).

Deux marins-pêcheurs ont comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Quimper après la découverte en février et mars 2019, dans la région de Concarneau (Finistère), de deux phoques décapités. Le jugement a été mis en délibéré au 26 novembre. L'un des marins est poursuivi pour destruction, détention, transport et naturalisation d'une espèce protégée. Le second, patron du navire sur lequel travaillait le premier en tant que matelot, est poursuivi pour non-déclaration de pêches accidentelles et complicité de destruction et de transport d'espèces protégées.

Le parquet a requis à leur encontre des amendes de 5 000 euros chacun, considérant notamment qu'ils ne pouvaient pas être poursuivis pour les faits de destruction, car les phoques avaient vraisemblablement été remontés morts à bord du bateau.

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Le matelot, 37 ans, a reconnu avoir décapité les deux phoques et avoir conservé les têtes pour les naturaliser. « Je suis désolé, je regrette », a-t-il dit à la barre, assurant qu'il ne savait pas, à l'époque, que les phoques étaient des espèces protégées. « J'ai voulu garder un souvenir », a-t-il expliqué. Le patron a assuré, contrairement aux dires du matelot, ne pas avoir su que ce dernier avait décapité les deux mammifères à bord de son navire. « J'étais à la passerelle, je n'ai rien vu », a-t-il déclaré, expliquant par ailleurs ne pas avoir été au courant du fait qu'il fallait déclarer les pêches ac [...] Lire la suite