Ce qu'il faut retenir du dernier débat entre les candidats LR

Les journalistes Léa Salamé (g) et Laurent Guimier lors du débat entre les candidats LR à l'investiture à la présidentielle de 2022, à Paris le 30 novembre 2021 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP
Les journalistes Léa Salamé (g) et Laurent Guimier lors du débat entre les candidats LR à l'investiture à la présidentielle de 2022, à Paris le 30 novembre 2021 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Un ultime débat consacré aux thématiques traitées à bas-bruit par la droite. Santé, pouvoir d'achat, institutions, écologie... Le quatrième débat entre les cinq candidats à l’investiture des Républicains (LR), tenu à la veille du début du Congrès, mardi soir sur France Inter et France 2, a relégué les dominantes de la campagne - sécurité et immigration - à la fin des échanges.

"Rassemblement"

Dans ce débat encore, les candidats ont choisi d'afficher l’unité de la droite. Xavier Bertrand a choisi comme image symbolique, demandée par les journalistes en début d'émission, la photographie des cinq concurents réunis sous la croix de Lorraine de Colombey-les-Deux-Églises le novembre.

De quoi incarner "le rassemblement des Français, mais aussi le rassemblement de cette équipe", a pointé le président des Hauts-de-France. Loin des échanges tendus de 2016, et des polémiques provoquées par le désormais officiellement candidat, Éric Zemmour, qui tiendra son grand meeting au Zénith de Paris au lendemain des résultats du Congrès, dimanche.

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Pêle-mêle, les candidats ont affiché leurs axes forts. Michel Barnier a prôné une "grande politique familiale", Xavier Bertrand une aide au logement pour les soignants en zone tendue. Valérie Pécresse a elle défendu le recrutement de 25.000 soignants, et Philippe Juvin l'obligation de passer un an dans les déserts médicaux. Eric Ciotti a lui martelé son projet de supprimer les droits de succession.

"En terme de courage, je n'ai aucune leçon à recevoir"

La palette de thématiques abordées a toutefois permis d'afficher plus de divergences que par le passé. Xavier Bertrand a pu développer son idée de prime au travail, jugeant la prime d’activité actuelle "profondément injuste". Et défendre, faisant toujours cavalier seul, la retraite à 64 ans. Ses rivaux préfèrent 65 ans.

Plus offensif que lors des précédents débats, Michel Barnier s'en est pris à plusieurs reprises aux propositions de Valérie Pécresse. D'abord sur le pouvoir d'achat, qu'il a comparées à celles de François Hollande, puis sur son "comité de la hache" contre la bureaucratie. Cette dernière a rendu les coups, lui reprochant d'"esquiver" tout engagement précis sur le sujet de la réforme de l'Etat.

Philippe Juvin s'est lui placé en opposition avec Xavier Betrand. Le maire de La Garenne-Colombes a critiqué sa proposition de réduire de moitié les entrées d'étudiants étrangers en France. Avant de jeter la pierre à Eric Ciotti:

"En terme de courage, je n'ai aucune leçon à recevoir"

L'édile faisait référence à son engagement comme médecin en Afghanistan en 2008, contre le radical qui a été exonéré de service militaire. Des piques feutrées pour faire basculer les derniers indécis parmi les 140.000 militants LR. Les cinq prétendants doivent désormais garder le silence jusqu'à l'annonce des résultats du premier tour du congrès jeudi. Le nom définitif du champion de la droite pour 2022 sera dévoilé samedi.

Article original publié sur BFMTV.com