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Qui est Jean Castex, le nouveau Premier ministre ?

Ancien proche de Nicolas Sarkozy, Jean Castex a été désigné nouveau Premier ministre suite à la démission d'Édouard Philippe.

Suite à la démission d’Edouard Philippe ce vendredi 3 juillet, Jean Castex a été désigné Premier ministre par Emmanuel Macron. Qui est cet homme peu connu du grand public qui a eu un rôle primordial pendant la pandémie de coronavirus ?

Quelques heures après la démission d’Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre d’Emmanuel Macron est connu. Il s’agit de Jean Castex. Inconnu du grand public il y a encore trois mois, le Gersois s’est retrouvé dans la lumière au début du mois d’avril lorsque le gouvernement lui a confié la lourde tâche de mettre en place les stratégies de déconfinement suite à la crise de Covid-19. Ce “monsieur déconfinement” se retrouve désormais propulsé au poste de chef du gouvernement.

“Redoutable d’efficacité”

“Un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé et qui est redoutable d’efficacité”. C’est de cette manière qu’Edouard Philippe avait présenté Jean Castex au grand public le 2 avril dernier, lorsque ce dernier avait été chargé de coordonner le travail de réflexion du gouvernement sur les stratégies de déconfinement de la population française. L’homme de 55 ans avait été désigné à ce poste en raison de ses bonnes connaissances en termes de santé et du secteur hospitalier, pour avoir été en 2005-2006 directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Il était par la suite devenu directeur de cabinet de Xavier Bertrand à deux reprises, dont une fois au ministère de la Santé (2006-2007).

“C'est un vrai couteau suisse, il a des connexions un peu partout, il sait faire ce qu'il faut faire au bon endroit”, raconte à son sujet Franck Louvrier, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, à l’hebdomadaire Le Point. Maire de Prades (Pyrénées-Orientales) depuis 2008 et réélu en mars dernier avec 76 % des voix dès le premier tour, Jean Castex a également été secrétaire général adjoint de l’Elysée lors des dernières années de présidence de Nicolas Sarkozy et a donc du vécu dans les postes à hautes responsabilités. Selon un témoin interrogé par RTL en avril dernier, “il savait dire les choses à Nicolas Sarkozy. [...] S’il doit dire à Emmanuel Macron que là, ça ne va pas, il saura aussi le faire”.’

Un homme de droite

Bien qu’encarté chez Les Républicains, il n’a jamais été trop loin de La République En Marche!. En 2018, son nom circulait déjà avec insistance pour remplacer Gérard Collomb au poste de ministre de l’Intérieur, mais Christophe Castaner lui avait finalement été préféré. À ce moment-là, Emmanuel Macron jugeait son profil “trop à droite et trop Sarkozyste”, selon des informations de BFM TV.

Son expérience en tant que “monsieur déconfinement” du gouvernement lui a permis faire affaire avec l’ensemble des administrations : la santé, les transports, l’économie, l’écologie ou encore l’éducation. Il a donc récemment collaboré avec l’ensemble des ministres, ce qui a sans doute pesé dans le choix du chef de l’État.

Dans la continuité d’Edouard Philippe

“Politiquement, je suis de droite et je l’assume parfaitement”, annonçait clairement l’énarque membre de la cour des Comptes. Emmanuel Macron a donc de nouveau choisi de faire appel à un homme de droite pour être son bras droit. Conseiller régional de Languedoc-Roussillon de 2010 à 2015 puis conseiller départemental des Pyrénées-Orientales depuis 2015, Jean Castex est également président de l’Agence nationale du sport et s’est donc occupé de la préparation des JO 2024. Encrage à droite, élu local, haut fonctionnaire, amour pour le sport, peu connu du grand public au moment de son élection... le président de la République a décidé de jouer dans la continuité d’Édouard Philippe en nommant Jean Castex au poste de Premier ministre et ne marque donc pas de rupture, ni de virage à gauche, contrairement à ce que beaucoup attendaient.

Jusqu’ici plus habitué à avancer dans l’ombre que dans la lumière, ce père de quatre filles se retrouve désormais propulsé sur le devant de la scène après avoir gagné la confiance du chef de l’État ces dernières semaines. S’il a eu la difficile tâche de gérer la période post-confinement, un nouveau casse-tête se présente face à lui : gérer la dernière ligne droite du quinquennat d’Emmanuel Macron.

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