La question raciale refait surface aux Etats-Unis

Au cours de la nuit, dix personnes été arrêtées, dont sept pour violation du couvre-feu, selon la police de Baltimore. La veille, il y avait eu 250 arrestations.

Deux décisions judiciaires, tombées lundi à quelques minutes d’intervalle, relancent le débat sur le racisme de la police et de la justice américaine envers la communauté noire.

A première vue, les deux affaires ont peu en commun. Elles se sont déroulées à vingt-neuf ans d’intervalle, l’une en Géorgie, l’autre à Baltimore. Elles illustrent pourtant un même phénomène : une discrimination persistante envers les Noirs américains, source de sévérité judiciaire et de bavures policières.

Sélection raciste d’un jury pénal

Le premier dossier remonte à l’été 1986. Queen Madge White, une femme blanche de 79 ans, est retrouvée morte dans sa maison de Rome (Géorgie). Elle a été violemment frappée – mâchoire brisée –, agressée sexuellement et étranglée. Dénoncé par sa petite amie, Timothy Foster, 19 ans, est arrêté un mois plus tard. Chez lui, les enquêteurs retrouvent des effets personnels volés chez la victime. L’accusé, qui souffre de troubles mentaux, reconnaît les faits. Au printemps 1987, il est reconnu coupable et condamné à mort par un jury composé de 12 Blancs.

Près de trois décennies après sa condamnation, et alors qu’il se trouve toujours dans le couloir de la mort, Timothy Foster pourrait bientôt bénéficier d’un nouveau procès. Ce lundi, la Cour suprême américaine a en effet rendu un arrêt en sa faveur, estimant, comme le clamait sa défense, que le jury de l’époque, exclusivement blanc, avait été sélectionné par les procureurs selon des critères racistes, ce qu’interdit formellement la justice américaine.

Devant la Cour, les avocats de Foster ont présenté des documents accablants, obtenus tardivement grâce à une loi sur l’accès aux données publiques. Il s’agit de ceux utilisés lors du procès par les procureurs. On y découvre par exemple que sur la liste des jurés potentiels, un «B» pour «black» a été écrit à la main devant le nom de chaque personne noire. Que la mention «black» a été entourée sur les fiches de renseignement remplies par chaque juré. Et que les noms des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Washington reste sous pression pour ralentir son retrait d’Afghanistan
A Cuba, le culte «bourgeois» du corps gagne du terrain
Japon: travaux suspendus sur le site de Fukushima pendant le G7
Face à un Venezuela qui s’enlise, de timides pressions internationales
Iran: un ayatollah ultraconservateur élu président de l’Assemblée des experts