Qu’est-ce que le G7, et à quoi sert-il ?

Depuis 1975, les dirigeants des sept pays les plus riches du monde se réunissent une fois par an pour discuter de l'économie mais aussi de la sécurité, de l'éducation ou encore de l'écologie.
Depuis 1975, les dirigeants des sept pays les plus riches du monde se réunissent une fois par an pour discuter de l'économie mais aussi de la sécurité, de l'éducation ou encore de l'écologie.

La ville de Biarritz va accueillir le G7 les 24, 25 et 26 août. Ce sommet, créé à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing, réunit les plus grandes puissances du monde.

Le G7 2019 se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août. Ce sommet réunit les chefs d’État et membres du gouvernement des sept pays les plus importants économiquement - du moins à l’époque de sa création. Autour de la table de cette réunion : le Canada, la France, les Etats-Unis, l’Italie, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni.

Valéry Giscard d’Estaing, l’instigateur

Cette réunion annuelle entre les plus grandes puissances mondiales, à l’initiative de la France, a démarré en 1975. Face au choc pétrolier de 1973 et à la crise du système monétaire international, le président de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, a invité les représentants des cinq autres pays les plus riches au château de Rambouillet (le Canada n’est arrivé qu’en 1976), comme le rappelle Le Figaro. À l’époque, ces sept pays représentaient à eux seuls près de 70% du PIB mondial.

Même si le contexte économique a changé, les pays participants au G7 sont les mêmes qu’à sa création. La Chine, pourtant 2e pays le plus riche du monde actuellement, n’est pas invitée. L’Inde non plus, malgré sa 7e place au classement. L’Italie est 8e et le Canada est 10e, pourtant, ils sont toujours autour de la table du sommet annuel. Désormais, le groupe des 7 représente ainsi 40% du PIB mondial.

Des valeurs communes

Cet échange informel - le G7 n’est pas une institution internationale, il ne dispose ni d’une existence juridique ni d’une administration permanente - s’est avéré tellement utile la première fois que les pays membres ont décidé de renouveler l’expérience tous les ans. Les membres du groupe organisent tour à tour la réunion. Chaque pays d’accueil assure également la présidence.

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Le G7 s’est peu à peu transformé, puisque les discussions ne sont plus uniquement centrées sur l’économie. Désormais, la sécurité, l’éducation ou encore l’environnement sont également à l’ordre du jour.

Outre des intérêts économiques communs, les plus grandes puissances mondiales partagent également des valeurs : “la démocratie, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, le libre marché, le respect du droit international”, selon leur propre description.

Du G7 au G8

Dès 1977, l’Union européenne a été peu à peu intégrée au G7. N’étant pas un état, elle n’est pas comptée dans le nom du sommet. À partir de 1981, des représentants de l’UE (le président de la Commission européenne et parfois celui du Conseil européen) ont participé à toutes les réunions.

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Après la chute de l’URSS, la Russie a peu à peu intégré le processus, jusqu’à faire son entrée officielle à la table de la réunion en 1998, transformant le G7 en G8. Une arrivée moins liée à la puissance économique du pays qu’à son influence géopolitique. Elle en sera finalement exclue en 2014, après la crise en Ukraine et l’annexion de la Crimée.

L’éventualité d’un retour, à terme, de la Russie au sein du sommet international commence à être évoquée par Donald Trump mais aussi Emmanuel Macron.

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