Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec « Ni Una Más » la série de Netflix ?

Printemps 2018, en Espagne. Les cheveux semi-rasés, le sweat débraillé, Alma se rend d'une démarche assurée vers son lycée, une banderole sous le bras, au rythme du hit sombre « You Should See Me in a Crown  » de Billie Eilish. Elle déroule la banderole devant la cour avant de la hisser au portail, face au bâtiment central : « Attention ! Ici se cache un violeur ! »

Tous les regards sont fixés sur cette adolescente à l'allure nonchalante qui semble sortir tout droit d'un teen-movie cliché. Flashback, quand « tout allait bien ». Alma – interprétée par une Nicole Wallace au charisme fou et au regard perçant – prend des photos sexy, porte des vêtements larges, fume des joints, ne travaille plus en cours… Quand « tout allait bien », quoi. Avant sa première boîte. Sa première drogue dure. Son agression.

Rapidement, le mystère plane sur ce qu'elle a exactement subi, par qui, et comment. Que croire ? Alma pense être la cible parfaite pour qu'on ne la croie pas ou qu'on la juge. Et là est tout le but de Ni Una Más. Rompre la culture du silence. Car la jeune femme n'est pas seule. Ses amies Nata et Berta vont elles aussi subir un cauchemar vivant, entre menace d'agression par des pairs et attouchements d'un dépositaire de l'autorité. Le danger rode souvent là où on ne l'attend pas. Et la série s'empresse de le démontrer.

Une série ancrée dans le réel

Première force de la série, celle de s'ancrer dans le réel. Adaptée d'un roman de Miguel Sáez Carral,Ni Una Más (« Pas u [...] Lire la suite