Yahoo Actualités "Qu'est-ce que c'est que ce bazar?" : ces Islandais ont été candidats par erreur à l'élection présidentielle
Une poignée d'Islandais ont découvert qu'ils avaient déposé leur candidature par accident à l'élection présidentielle, prévue ce 1er juin dans le pays. Quelques-uns de ces étourdis racontent à BFMTV.com leur surprise ou leur panique en découvrant leur nom dans la liste officielle des autorités.
Candidate malgré elle. Alda Guðrún Jónasdóttir est tombée des nues en mars dernier, en recevant un appel de sa mère. Cette dernière voulait savoir pourquoi son nom figurait parmi la liste officielle des prétendants à l'élection présidentielle islandaise prévue ce samedi 1er juin, aux côtés d'environ 80 autres candidats.
"Je me suis dit: 'Wow, mais qu'est-ce que c'est que ce bazar?', mais je dois dire que ça m'a tout de suite fait beaucoup rire", raconte à BFMTV.com cette mannequin islandaise.
Et pour cause, cette femme de 35 ans n'a jamais eu l'intention de se présenter et elle ignorait même que son nom était sur la liste. "C'est une grossière erreur! Je n'y connais absolument rien en politique, ça ne m'intéresse même pas", plaisante-t-elle aujourd'hui.
"Un erreur vraiment très bête"
En réalité, Alda Guðrún Jónasdóttir voulait simplement apporter son soutien à son candidat favori en vue de l'élection en lui apportant son parrainage sur le site officiel prévu à cet effet. Car pour la toute première fois, l'inscription a lieu entièrement en ligne. Mais comme une dizaine d'autres Islandais, au lieu de signer en faveur d'un candidat déjà existant, elle a rempli le mauvais formulaire et s'est inscrite par erreur elle-même au scrutin national, racontent les médias locaux.
Ses proches, qui ont été nombreux à la contacter en découvrant son nom dans la liste, n'ont pas manqué de la taquiner. "Certains m'ont dit: 'Tu aurais dû nous le dire si tu voulais te présenter à l'élection, on aurait voté pour toi!'", raconte hilare cette habitante de Selfoss, une petite ville à 45 minutes à l'est de la capitale Reyjavvick.
D'autres candidats par inadvertance n'ont pas tout de suite su rire de l'absurdité de la situation. C'est le cas de Þorbjörg Friðriksdóttir, par exemple. Cette Islandaise de 68 ans explique à BFMTV.com avoir "paniqué" lorsqu'une journaliste de la radio publique RUV l'a appelée pour lui apprendre qu'elle était candidate à la présidentielle.
"Je lui ai répondu: 'Mais non! Je ne suis pas candidate!", se souvient-elle.
"Ma première réaction a été de me demander ce que j'avais bien pu faire pour en arriver là", raconte la sexagénaire, propriétaire de gîtes et organisatrice de voyages. "Mais en fait, c'est vraiment une erreur très bête. J'ai dû cocher la mauvaise case ou écrire mon nom au mauvais endroit, ça aurait pû arriver à tout le monde."
"Madame la présidente"
À son plus grand amusement, Þorbjörg Friðriksdóttir a elle-aussi a été contactée par un grand nombre de ses proches intrigués par sa démarche, ainsi que par un certain nombre de journalistes curieux. Depuis, elle raconte que son beau-fils la surnomme "Madame la présidente".
Le président de la Commission électorale nationale Ástríður Jóhannesdóttir, en charge du site internet, a déclaré que des modifications avaient été apportées afin de clarifier la procédure en ligne, mais qu'environ 80 personnes étaient malgré tout en lice fin avril pour la présidentielle.
Depuis, une quarantaine d'entre eux ont réussi à annuler leur candidature, comme Þorbjörg Friðriksdóttir qui a réclamé auprès des services électoraux que son nom soit retiré de la liste des candidats. D'autres comme Alda Guðrún Jónasdóttir ne s'en sont pas préoccupés mais ils n'ont, sans surprise, pas atteint le seuil des 1500 parrainages citoyens nécessaires pour être finalement éligible le 1er juin. Même si quelques amis lui ont apporté leur soutien "pour rire".
Début avril, la première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir -à la tête d'une coalition gauche-droite et en fonction depuis 2017- a annoncé sa démission pour être candidate à la présidence, aux côtés de 10 autres candidats selon le journal Iceland Review.
