Querelle stratégique face à l'offensive de l'Etat islamique en Irak et en Syrie

Des habitants de Ramadi fuyant la ville prise par l'Etat islamique, le 20 mai.

Washington accuse l'armée irakienne de ne pas vouloir se battre, pendant que l'Iran reproche aux Etats-Unis leur inaction.

En Irak comme en Syrie, le bilan de la lutte contre l’Etat islamique (EI) est absolument accablant. La grande ville de Ramadi, capitale de la province d’Al-Anbar et bastion stratégique, est tombée ces derniers jours entre les mains des jihadistes tout comme Palmyre, l’oasis des merveilles antiques. D’où la colère, d’un côté des Etats-Unis qui reprochent à l’armée irakienne de ne pas vouloir se battre, de l’autre de l’Iran, qui accuse Washington d’avoir échoué et se présente désormais comme le seul rempart contre la déferlante des radicaux sunnites. Quant aux monarchies arabes du Golfe persique, elles viennent de reconnaître que les opérations aériennes ne suffisaient pas pour vaincre l’EI mais n’a pas livré pour autant la recette magique. En attendant, le groupe jihadiste a pris dimanche le contrôle total d’un poste frontière entre la Syrie et l’Irak, ce qui lui permet d’avoir désormais une grande profondeur géographique et stratégique. Parallèlement, commencent à filtrer des informations faisant état d’exécutions sommaires, en Irak comme en Syrie.

C’est Washington, via le secrétaire à la Défense en personne, Ashton Carter, qui a créé la surprise en s’en prenant violemment à l’armée irakienne accusée de n’avoir montré «aucune volonté de se battre» pour défendre Ramadi. Les soldats irakiens, a-t-il regretté, «dépassaient largement en nombre les forces adverses», mais «ils ne sont pas parvenus à se battre» et «se sont retirés de la zone».«Mais si nous leur fournissons un entraînement, des équipements et de l’aide, j’espère qu’ils se mettront à vouloir se battre, parce que c’est seulement s’ils combattent que l’EI peut être vaincu», a ajouté le chef du Pentagone, qui a simplement oublié de rappeler que cette armée irakienne aujourd’hui si décriée a été entièrement créée et formée pendant de longues années par les forces américaines à coups (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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