La querelle autour des îles Diaoyu-Senkaku reprend entre la Chine et le Japon

La Chine et le Japon s’affrontent à nouveau sur la question des îles Diaoyu-Senkaku, constate le journal singapourien Lianhe Zaobao. Samedi 27 janvier, les deux voisins asiatiques ont mutuellement accusé leurs navires d’incursions dans leurs eaux territoriales respectives.

Alors que Pékin affirme qu’un bateau de pêche japonais et plusieurs navires de patrouille ont “pénétré illégalement” dans les eaux territoriales des îles Diaoyu, Tokyo rapporte que ce sont deux navires des gardes-côtes chinois qui sont entrés dans les eaux japonaises autour des îles Senkaku.

“Le différend territorial concernant les îles Diaoyu est depuis longtemps l’un des principaux points de friction” entre les deux pays, souligne le journal, citant le magazine The Diplomat. Selon ce dernier, en 2023, la Chine a intensifié ses activités autour des îles Diaoyu-Senkaku. Le nombre de bateaux chinois entrant dans les eaux contestées a atteint le chiffre de 1 287, soit “le plus élevé jamais enregistré”.

SOURCE : CONTRIBUTEURS OPENSTREETMAP
SOURCE : CONTRIBUTEURS OPENSTREETMAP

Interrogé par Lianhe Zaobao, Su Ziyun, de l’Institut national de recherche sur la défense et la sécurité de Taïwan, estime que Pékin cherche à devenir non seulement une puissance terrestre, mais aussi une puissance maritime, de sorte que la mer de Chine orientale, la mer de Chine méridionale et le détroit de Taïwan sont “considérés par la Chine comme des zones de souveraineté absolue”.

“Pékin prépare patiemment le terrain”

D’après le chercheur taïwanais, Pékin “prépare patiemment le terrain, depuis longtemps… et cherche désormais à déplacer sa puissance [militaire] vers la mer de Chine orientale et le Japon”, ce qui explique de nombreuses frictions sino-japonaises en mer de Chine orientale, et des tensions avec les Philippines en mer de Chine méridionale.

Dans ce contexte crispé, le Japon et les Philippines ont renforcé en 2023 leur coopération “en matière de sécurité”, remarque le journal, qui révèle que les autorités philippines cherchent à signer un accord d’accès militaire mutuel avec Tokyo, ce qui “permettra aux deux parties de déployer des troupes sur le territoire de l’autre”.

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