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Quentin Tarantino : « Bambi m’a tant traumatisé ! »

Quentin Tarantino, à Rome, le 19 octobre 2021.  - Credit:MAURO FAGIANI / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Quentin Tarantino, à Rome, le 19 octobre 2021. - Credit:MAURO FAGIANI / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Une fois le soleil couché, lorsque Hollywood Boulevard, envahi par les gens de la nuit, se transforme en Hollyweird, Little Q franchit les portes du Tiffany. On est en 1970, le nouvel Hollywood devient Hollywood tout court, et le gamin de sept ans, accompagné par sa mère et son beau-père, assiste à sa toute première double séance de cinéma, l'événement qui va marquer sa vie. Au programme ? Joe, c'est aussi l'Amérique de John G. Avildsen et Where's Poppa ? de Carl Reiner. Suivront MASH, La Trilogie du dollar, Quand les aigles attaquent, Le Parrain, L'Inspecteur Harry, La Chouette, Pussycat, Bullitt… Autant de films « d'adultes » qu'un enfant – même accompagné – n'aurait jamais dû voir.

Que se serait-il passé si Connie – la mère de Tarantino – avait laissé Little Q bien tranquillement à la maison les soirs où elle se rendait au Tiffany ? Le cinéaste, plutôt que d'imaginer le pire, préfère rendre hommage à toutes ces heures passées dans la salle obscure à regarder autant les gens regarder les films que les films eux-mêmes.

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C'est le point de départ du décapant Cinema Speculation, sorti à l'automne aux États-Unis et qui paraît aujourd'hui en français (après un premier roman en 2021). Un essai teinté d'autobiographie, une leçon de cinéma truffée d'anecdotes et de considérations aussi lucides que personnelles et démesurées, un recueil de souvenirs où héros de fiction et individus de chair et d'os [...] Lire la suite