Quels sont les symptômes de l'allergie au pollen ?

Les symptômes de l’allergie au pollen sont nombreux (Getty)
Les symptômes de l’allergie au pollen sont nombreux (Getty)

Lorsque le printemps revient, de nombreux Français doivent faire face à leur allergie au pollen. Quels en sont les différents symptômes ?

Selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), près de 25% des Français souffrent d’allergies respiratoires. L’allergie au pollen, également appelée pollinose ou rhume des foins, est la plus courante. Elle concerne au moins 20% de la population française selon le RNSA. Les réactions allergiques, provoquées par un ou plusieurs types de pollens, surviennent à la suite de l’inspiration ou du contact direct avec l’allergène (ou les allergènes) en question. Ces allergies saisonnières surviennent en périodes de pollinisation, étape préalable à la fécondation pour les plantes. Le pollen est alors présent en plus grande quantité dans l’air.

Trois groupes de pollens allergisants

Si un Français sur cinq est concerné par l’allergie au pollen, il n’y a pas qu’un seul et unique pollen responsable. Par ailleurs, tous les pollens ne sont pas allergisants. Le site de la RNSA recense les pollens selon leur potentiel allergisant. On peut distinguer trois grands groupes de pollens allergisants.

  • Les pollens d’arbres

Plusieurs arbres ont des pollens à fort potentiel allergisant. Voici la liste établie par le RNSA : aulnes, bouleaux, charmes, noisetiers, cades, cyprès, mûriers à papier, frênes et oliviers. Cela ne veut évidemment pas dire que les pollens d’autres arbres, tels que les chênes ou les saules, ne sont pas responsables d’allergies. La saison de pollinisation des arbres débute généralement fin janvier et peut durer jusqu’à mai.

  • Les pollens de graminées

Ils sont responsables de nombreuses allergies au printemps. En effet, la saison des graminées se déroule généralement entre fin avril et juillet. On distingue deux types de graminées allergisantes : les graminées fourragères (fétuque, dactyle, phléole, ivraie, pâturin…) et les graminées céréalières (blé, avoine, orge, maïs, seigle…).

  • Les pollens des herbacées

La saison pollinique des herbacées est longue. Elle peut s’étendre d’avril jusqu’à septembre, voire octobre. Parmi les herbacées les plus allergisantes, on retrouve l’armoise, l’ambroisie ou encore la pariétaire.

De nombreux symptômes

L’allergie au pollen se décèle par l’apparition de symptômes. “Ce sont les mêmes que pour toutes les allergies respiratoires“, note Isabelle Begon-Bagdassarian, médecin allergologue à Paris. Membre du RNSA et allergologue à Fontainebleau, Édouard Sève explique “qu’il y a une irritation des muqueuses en contact avec le pollen.” Il nous liste les différents symptômes de l’allergie au pollen :

  • Au niveau du nez, “cela se traduit par une rhinorrhée claire (le nez qui coule), un prurit (démangeaison), une obstruction nasale et des éternuements.”

  • Au niveau des yeux, “on peut également observer un prurit, un larmoiement voire un œdème.

  • Le palais et la gorge peuvent aussi être irrités. Enfin, il peut y avoir de la toux et de l’asthme”, analyse Édouard Sève.

  • La personne allergique peut également ressentir de la fatigue ou des troubles du sommeil

Qu’est-ce qui permet de distinguer un rhume classique d’une allergie au pollen ? Outre la fièvre qui peut faire son apparition en cas de rhume (contrairement à une allergie), “le caractère saisonnier oriente vers la cause allergique pollinique“, explique Isabelle Begon-Bagdassarian. Selon la période ou la récurrence des symptômes, vous pouvez donc suspecter une pollinose. N’hésitez pas à contacter un allergologue si vous avez le moindre doute, afin de réaliser des tests.