"Quelqu’un doit le faire": un monteur des vidéos des attaques du 7 octobre en Israël raconte son travail

Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne diffuse, à l'attention de journalistes, des vidéos montrant les attaques du Hamas du 7 octobre. Au moins 1400 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées en Israël pendant l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas, selon les autorités israéliennes.

Certains des hommes du Hamas qui ont mené ces attaques les ont filmées, avec des caméras placées sur leurs tenues notamment. D'autres traces en restent, via des caméras de surveillance.

Le Parisien a assisté le mercredi 1er octobre à une conférence de presse lors de laquelle l'armée a montré des vidéos de ces attaques. Sur l'un de ces extraits, également décrit par CNN, Politico et le New York Times, se trouve un homme, abattu par le Hamas devant ses deux petits enfants.

"Apporter des preuves"

"Pourquoi je suis encore en vie?", crie l'un des deux enfants. Selon le réserviste israélien qui a monté la vidéo, Mattan Harel-Fisch, ces deux mineurs sont encore en vie. D'après le Parisien, il en est à sa dixième version de cette compilation: "je reçois tous les jours de nouvelles images et j’ajuste le montage au fur et à mesure", a-t-il déclaré aux journalistes.

"C’est insupportable mais quelqu’un doit le faire. Notre pays a subi un évènement historique sans précédent et je remplis cette tâche pour en apporter des preuves", a-t-il aussi déclaré.

Des maisons en feu, des ambulances empêchées de partir

CNN, qui a également pu voir des images présentées par l'armée israélienne, rapporte des scènes où des hommes du Hamas tirent sur les pneus d'une ambulance dans un kibboutz, visent des personnes qui sont dans leur lit ou assises sur le porche de leur maison et abattent même les chiens dans la rue. "S'ils ont du mal à pénétrer dans une maison, ils y mettent le feu", relate aussi la chaîne américaine.

Politico décrit un extrait ou un homme est décapité, un autre où un jeune homme est jeté à l'arrière d'un pick-up alors qu'il a un bras explosé, sous les rires de ses ravisseurs.

"Une mémoire collective pour l'avenir"

"Nous créons une mémoire collective pour l'avenir. Elle définira qui nous sommes", a expliqué le 23 octobre porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, selon des propos rapportés par le Wall Street Journal.

"Nous pensons que c’est très important de diffuser ces images pour montrer à quel point nous avons changé de paradigme et que la guerre que nous menons n’est pas juste le nouvel épisode d’un conflit entre Israël et la bande de Gaza, car ce serait nier la spécificité de ce qui s'est passé le 7 octobre", a aussi dit mercredi une porte-parole de Tsahal devant le Parisien.

Article original publié sur BFMTV.com