Un quatrième budget pour faire face à l'urgence économique et sociale

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, doit faire face à la contestation des commerçants qui vendent des produits non alimentaires, obligés de fermer leur porte.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, doit faire face à la contestation des commerçants qui vendent des produits non alimentaires, obligés de fermer leur porte.

Face à l'urgence sanitaire, économique et sociale, le gouvernement multiplie les ajustements budgétaires. Mercredi, sera présenté en conseil des ministres un 4e projet de la loi de finances rectificative. Bercy va mettre 20 milliards d'euros supplémentaires sur la table pour faire face aux besoins apparus avec la deuxième vague du coronavirus. Avec cette enveloppe, le ministère de l'Économie et des Finances veut parer à toute éventualité. « C'est la dernière loi de finances de l'année, on ne peut pas se permettre de ne pas provisionner assez », insiste-t-on dans l'entourage de Bruno Le Maire et Olivier Dussopt, son ministre délégué au Budget.

Les seules mesures de soutien économiques vont coûter 15 milliards d'euros par mois de confinement, avait annoncé Bruno Le Maire en début de semaine. Les 20 milliards pourraient donc apparaître comme insuffisants. Mais Bercy dispose d'un petit matelas non dépensé sur les crédits ouverts précédemment pour les financer, par exemple pour le chômage partiel. Sur 31 milliards d'euros provisionnés pour 2020, seuls 22 à 23 milliards ont été effectivement utilisés. Le solde va donc être remis au pot pour couvrir la fin de l'année. À quoi vont s'ajouter 3,2 milliards supplémentaires de nouveaux crédits.

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