Quatre femmes accusent la police d'agressions sexuelles, l'IGPN saisie

Quatre jeunes femmes ont déposé plainte pour « agressions sexuelles » lors d'un contrôle de police effectué à Nantes le 14 mars après une opération de barrage filtrant contre la réforme des retraites et l'IGPN a été saisie, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République.

« Mercredi soir », quatre jeunes femmes, « âgées de 18 à 20 ans », sont « venues au commissariat afin de déposer plainte pour dénoncer des faits d'agressions sexuelles qu'elles auraient subies lors d'un contrôle effectué par les services de police à Nantes, et j'ai immédiatement confié le dossier à l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) », a expliqué Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes. Le contrôle de police a eu lieu le long de l'Erdre, « alors qu'elles revenaient de ce qu'on appelle une opération de filtrage » dans le cadre du mouvement de contestation contre la réforme des retraites, a poursuivi le procureur.

« Ce qui a été réalisé par les services de police, c'est une opération de palpation de sécurité lors d'un contrôle de police », mais « ces quatre jeunes femmes indiquent qu'en réalité, au moins une fonctionnaire de police, aurait commis des agressions sexuelles et non pas une palpation de sécurité », a détaillé M. Gaudeul. L'IGPN a été saisie jeudi matin « du chef d'agression sexuelle par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction » et les quatre « plaintes proprement dites ont été recueillies vendredi matin », a également précisé le procureur.


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