Quatorze morts dans des attentats à Bagdad et aux alentours

BAGDAD (Reuters) - Trois bombes ont explosé lundi à Bagdad et dans les environs de la capitale irakienne, faisant au total 14 morts et 38 blessés, notamment des pèlerins chiites, a-t-on appris auprès de la police et des services médicaux. L'explosion la plus meurtrière, revendiquée par l'Etat islamique, a été causée par une voiture piégée en stationnement, dans le quartier de Saïdiya, dans le sud de Bagdad. Elle a fait 11 morts et 30 blessés. Une partie des victimes des attaques sont des pèlerins chiites qui se rendaient au sanctuaire de l'imam Moussa al Kazim, figure du chiisme qui vécut au VIIIe siècle. A Tarmiya, à 25 km au nord de Bagdad, des explosifs ont fait deux morts et six blessés. A Khalissa, une bombe posée sur une route à 30 km au sud de la capitale, a fait un mort et deux blessés. Ces attentats moins meurtriers n'ont pas été revendiqués. L'organisation djihadiste Etat islamique (EI), en lutte contre les forces gouvernementales dans l'ouest et le nord de l'Irak, s'en prend régulièrement à des civils comme aux forces de sécurité dans l'agglomération de Bagdad. Dans un communiqué en ligne relayé par ses partisans, l'EI annonce qu'un kamikaze a visé des pèlerins dans le quartier de Dora, adjacent à Saïdiya. Il explique que cet attentat fait partie d'une offensive lancée récemment en représailles à la mort d'un haut dirigeant. Ce genre d'attaques contre des pèlerins chiites a pu par le passé être attribué au prédécesseur de l'EI en Irak, Al Qaïda, notamment en 1972. Les explosions avaient fait 70 morts dans tout le pays. (Karim Rahim, avec Saïf Hamid et Mostafa Hachem au Caire, Eric Faye et Danielle Rouquié pour le service français)