Un quart des employés ont peur d’être “traités de paresseux” s’ils utilisent l’IA

Utiliser l’intelligence artificielle au travail peut avoir de nombreux avantages, de la synthèse de données à l’assistance dans la rédaction. Pourtant, certains travailleurs craignent que les gains de temps et de productivité permis par l’IA leur vaillent “d’être traités de paresseux”, rapporte le site d’information économique de CNBC.

Un rapport intitulé “L’état de l’IA au travail”, révèle en effet que plus d’un quart des travailleurs craignent d’être mal perçus s’ils utilisent l’IA au travail. Vingt-trois pour cent des interrogés déclarent s’attendre à être qualifiés de “fraudeurs”, tandis qu’un tiers se déclare inquiet que l’IA “ne remplace complètement les humains”.

Une utilisation en hausse

Cette étude de la société d’IA Anthropic, en collaboration avec la plateforme de gestion du travail Asana, a sondé plus de 5 000 “cols blancs experts qui utilisent des compétences analytiques” aux États-Unis et au Royaume-Uni, et les a interrogés sur “leur vision de l’utilisation de l’IA sur le lieu de travail”, précise CNBC.

Les craintes de ces travailleurs surviennent au moment où “l’adoption de l’IA générative sur le lieu de travail est en nette hausse”, note l’enquête. Aux États-Unis, 57 % des interrogés disent l’utiliser chaque semaine, contre 46 % il y a neuf mois ; le Royaume-Uni est un peu derrière, avec 48 % des interrogés concernés, ce qui représente toutefois une hausse certaine par rapport aux 29 % d’il y a neuf mois.

Cette ruée vers l’IA s’explique en grande partie par le fait qu’une grande partie des travailleurs, 69 % des interrogés dans l’étude, constatent des “gains de productivité plus importants”, note CNBC.

Alors, comment expliquer cette peur d’être stigmatisé ? Les travailleurs ne se sentiraient pas particulièrement encouragés à s’appuyer sur l’IA, révèle l’enquête. “Les hiérarchies ne fournissent pas de directives claires concernant l’utilisation de l’IA sur le lieu de travail”, abonde Rebecca Hinds, responsable du pôle innovation d’Asana.

La plupart des employeurs ne prennent pas encore le temps “d’expliquer à leurs employés comment l’IA va modifier leurs rôles et leurs tâches”. L’enquête montre justement que les entreprises qui ont été les plus transparentes sur l’utilisation de l’IA sont aussi celles dans lesquelles “les travailleurs l’utilisent avec le plus de confiance”.

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