"Est-ce qu’on va aider Kaboul?": ce qu’a vraiment répondu Macron à l’enfant qui l’interrogeait

Le chef de l'Etat a pris plusieurs minutes pour expliquer à une classe la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, contrairement à ce que laisse penser une courte séquence diffusée sur France 5.

C'est une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un élève poser une question à Emmanuel Macron en déplacement dans une école à Marseille: "Est-ce qu'on va aider la ville de Kaboul?". Une question a laquelle le chef de l'Etat a répondu "qu'est ce qu'il y a? Tu sais ce qui se passe à Kaboul?".

Cette séquence, diffusée dans l'émission C à Vous sur France 5, a depuis suscité de nombreuses réactions sur le réseaux sociaux, à l'image de celle de Julie Garnier, porte-parole de la France Insoumise.

Ce samedi, Bertrand Chameroy, le journaliste qui a utilisé cette séquence pour sa chronique, a présenté des excuses sur Twitter. Alors que certains ont souligné le mépris du chef de l'Etat face à cet élève, le journaliste est revenu sur le montage de sa chronique:

Réponse détaillée

Sans découpe, voici l'échange complet entre Emmanuel Macron et cet élève. Après avoir demandé si la France allait aider la ville de Kaboul, le chef de l'Etat a répondu:

"C'est marrant, tu es le deuxième à me dire ça ce matin. Tu sais ce qui se passe à Kaboul? Pourquoi tu me demandes ça alors?". "Je sais qu'ils se font attaquer..." a répondu l'élève. "Kaboul c'est la capitale de quel pays ?" a alors demandé Emmanuel Macron. Une question à laquelle une autre élève répond "Afghanistan". "Et tu sais où c'est?", "Non, en Afrique?" a demandé timidement l'élève.

"Non c'est en Asie centrale", a répondu Emmanuel Macron en lui montrant sur une carte. "Tu vois l'Inde? C'est un peu à gauche. C'est la capitale de l'Afghanistan, en fait il y a avait beaucoup d'armées qui étaient là, nous notre armée elle n'y était plus, mais il y avait les Américains et beaucoup d'autres, avec un gouvernement qu'ils avaient installé depuis 20 ans parce qu'ils s'étaient battus contre les terroristes. Et là, c'est des gens très durs qui ne sont pas nos amis qui ont pris le contrôle de l'Afghanistan et de Kaboul qui s'appellent les talibans, qui prônent un islamisme très dur, qui ne respectent pas les femmes, qui ont commis beaucoup de violences, et donc pour beaucoup de gens qui aiment la liberté, beaucoup de femmes en particulier, c'est une terrible nouvelle" a expliqué le chef de l'Etat.

"On va aider les Afghanes et les Afghans qui risquent quelque chose"

"Et donc, ce qu'on a fait, ce que vous entendez à la télé depuis plusieurs semaines, c'est que depuis qu'ils ont pris ce contrôle, nous on a fait partir les Françaises et les Français qui y étaient pour les protéger et puis toutes les Afghanes et tous les Afghans qui, par leur combat, par ce qu'ils sont, sont menacés par ces talibans", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Donc en fait on ne va pas aider Kaboul parce qu'on ne va pas installer une présence à Kaboul mais on va aider les Afghanes et les Afghans qui risquent quelque chose du fait que les talibans ont pris le contrôle. Et il y en a déjà plusieurs milliers qui sont arrivés, et on prend tous un peu notre part, on ne peut pas tout faire nous donc chaque pays va un peu faire sa part" a conclu Emmanuel Macron.

Article original publié sur BFMTV.com

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