«Qu’est-ce qui est le plus important, le fric ou rester vivants ?»

A la tête d’une liste verte aux européennes, Delphine Batho tance les capitulations répétées de l’exécutif sur l’écologie et appelle à changer au plus vite de modèle politique et sociétal.

Présidente du parti Génération Ecologie, ex-ministre de l’Ecologie sous François Hollande, Delphine Batho vient de publier Ecologie intégrale, le manifeste (le Rocher), dans lequel elle prône un dépassement des clivages politiques traditionnels, pour faire de l’écologie non plus une force d’appoint mais une alternative à l’ensemble du système politique. Pour la députée des Deux-Sèvres, tant que l’on restera dans une logique «productiviste» on ne pourra pas concilier écologie, social et économie, comme le prouvent les reculades de l’exécutif en la matière.

Comment analysez-vous les récentes décisions du gouvernement sur l’écologie ?

Ce n’est pas une surprise du tout. On voit là les limites d’une politique qui prétendait afficher des ambitions pour l’écologie sans aucune cohérence avec les choix économiques et sociaux. Cette illusion a volé en éclats avec le départ de Nicolas Hulot. La démission du député Matthieu Orphelin du groupe LREM en a été la suite logique. En fait, la nouveauté, s’il y en a une, c’est que le gouvernement ne fait même plus semblant de distiller une dose d’écologie dans sa politique. Il est dans la lignée de ses prédécesseurs, qui disaient : «L’environnement, ça commence à bien faire.»

Le mouvement des gilets jaunes, qui a abouti à l’abandon de l’augmentation de la taxe carbone, a été le catalyseur de ces contradictions ?

Face aux gilets jaunes, Emmanuel Macron a fait le choix de sacrifier l’écologie plutôt que de satisfaire les revendications de justice sociale en s’attaquant aux privilèges des plus nantis. Son discours du 27 novembre allait au-delà du seul recul sur la taxe carbone. On pouvait le résumer par la formule «la transition écologique, c’est fini». Depuis, on a vu la capitulation sur le glyphosate, le feu vert à la déclaration d’utilité publique (...)

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